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Ressources en eau: halte au gaspillage

Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier mercredi 22 mars, la journée mondiale de l’Eau. Cette journée, célébrée sous le thème : « Gestion intégrée des ressources en eau : Réponses au gaspillage de l’eau », a été marquée par l’animation d’une conférence-débat à l’hôtel Olympe.

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La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’eau, Ismaël Oumar TOURE ; en présence du directeur général de l’hydraulique, Yaya BOCAR ; de l’Ambassadrice de Suède, Eva EMNEUS ; du représentant de l’Ambassadeur des Pays-Bas, Félix HOOGVELD et les représentants de plusieurs structures et organisations intervenants dans les domaines de la production, de la distribution et de la protection des ressources en eau.
La célébration de la journée mondiale de l’eau a pour objectif d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la problématique du gaspillage de l’eau dans le monde et ses effets induits sur les usages. Aussi, à travers cette journée, les acteurs entreprennent des actions pour sensibiliser les populations sur la rareté des ressources en eau et leur diminution consécutive aux effets néfastes des changements climatiques et de la variabilité climatique, et les sensibiliser pour limiter le gaspillage de l’eau.
Le directeur général de l’hydraulique, Yaya BOCAR, a affirmé que la journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars de chaque année, appelle à agir en faveur de la protection de cette denrée vitale. Selon lui, pas moins de 80 % des eaux usées provenant des lieux d’habitations, des villes, de l’industrie et de l’agriculture sont rejetées dans la nature polluant l’environnement et appauvrissant les sols.
Le représentant de l’Ambassadeur des Pays-Bas, Félix HOOGVELD, dira que l’eau qui est vitale pour l’humanité se trouve aujourd’hui menacée avec la pollution des fleuves et le changement climatique. Il a informé que pendant les 20 dernières années, la production halieutique a diminué de 100 milles à 25 milles tonnes. Selon le représentant de l’Ambassadeur des Pays-Bas, l’année 2016-2017 a connu une crue exceptionnelle et une décrue exceptionnelle. L’ambassadrice de Suède, Eva EMNEUS, a mis l’accent sur les soutiens de son pays au nôtre dans le secteur de l’eau. Selon elle, le soutien de la Suède au Mali, à travers l’UNICEF, vise à répondre à la crise d’eau en améliorant la résilience des populations vulnérables au nord du pays et en augmentant leur accès à l’eau potable et à des services d’assainissement.
Elle a informé que plus de 83 600 personnes ont eu accès à l’eau potable grâce à la réhabilitation de 209 points d’eau dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. De même que trois réseaux urbains d’eau réhabilités et étendus dans les villes de Tombouctou, Gao et Kidal, bénéficiant à 166 000 personnes.
l’Ambassadrice de Suède a précisé que les réalisations majeures faites par son pays au Mali incluent la mise en œuvre et le renforcement des capacités des organes, de la coordination et d’orientation du Programme, la conduite d’études stratégiques, le renforcement des réseaux de suivi quantitatif et la fourniture d’équipements de verreries et de produits chimiques pour le Laboratoire national des eaux et le Laboratoire régional de Mopti.
Quant au secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’eau, Ismaël Oumar TOURE, a déclaré que le thème de cette année avait été choisi non seulement pour mettre en relief la crise d’eau qu’affrontera le monde dans les années à venir, mais surtout pour développer le concept d’une gestion concertée et intégrée des ressources en eau pour y faire face en vue d’un développement durable. Il a fait savoir que selon les estimations des spécialistes, dans les années à venir, l’eau constituera un grand défi pour le développement et se fera de plus en plus rare. Le secrétaire général a indiqué que la plupart des eaux du monde sont peu utiles à l’homme, si bien que 95,5 % d’entre elles sont salées avec seulement 2,5 % d’eau douce.
Par ailleurs, Ismaël Oumar TOURE a confié que le changement climatique pourrait entrainer des modifications du régime hydrologique et augmenter les contraintes qui pèsent sur les ressources en eau. Il a noté que malgré les efforts déployés par les gouvernements et les Organisations non gouvernementales, environ 20 % de la population mondiale ne disposent toujours pas d’une alimentation sûre et fiable en eau et plus de 50 % de ces populations ne disposent pas des installations sanitaires adéquates. Ce qui, dit-il, fait qu’un milliard de personnes vivent dans la pauvreté tandis que plus de 5 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la consommation d’eaux polluées, à des mauvaises conditions sanitaires et à une hygiène rudimentaire.
Le secrétaire général du département a soutenu qu’il est nécessaire d’aboutir à une gestion rationnelle des ressources en eau pour un développement durable ; procéder à un inventaire détaillé des ressources en eau et aboutir à l’élaboration d’une série de lois et de règlements qui responsabilisent la communauté entière.
« Il s’agit de faire en sorte que chacun se préoccupe de l’avenir des ressources mondiales d’eaux douces. Aussi, d’inciter toutes les communautés locales, nationales et internationales, y compris les grandes entreprises industrielles à se prononcer en faveur d’une gestion intégrée et une utilisation rationnelle des ressources en eau », a affirmé Ismaël Oumar TOURE.
Plusieurs thèmes ont été débattus au cours de la conférence-débat dont la « Présentation de la GIRE et les différents usages » ; « Service public de l’eau potable, rôles et responsabilités des acteurs » ; « Cas de GIRE-OPIDIN »…

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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