Beaucoup de maliens ne perçoivent pas ou ne veulent pas percevoir cette grosse entreprise de déstructuration, pire de destruction de notre nation. Un lourd complot, un piège apocalyptique. Voyons !
Sinon comment expliquer ces conflits fratricides. Des touaregs qui se battent contre d’autres touaregs, des arabes contre d’autres arabes, des sonrhaïs contre d’autres sonrhaï ?
Comment expliquer qu’ensuite les touaregs soient opposés aux voisins arabes, les arabes et les touaregs aux voisins sonrhaïs et aujourd’hui soit-disant les dogons aux peuls, le tout sous le couvert sanglant du djihadisme et du terrorisme ?
Personne ne gagne dans cette situation, même pas certains leaders des communautés mal inspirés poussés à compter les victoires et à montrer les muscles dans un pays où l’armée est encore debout. Mais une victoire dans un combat ne fait jamais une guerre et nul ne sait quand celle-ci sera oubliée dans ses cendres.
Des populations voisines qui ont tout en commun, habituées certes aux conflits mineurs de gestion des ressources naturelles, ne peuvent sous aucun prétexte se lever un beau matin et se mettre à s’entretuer en faisant fi de leur interdépendance sociale et économique.
Maliens, l’heure n’est pas à la division, non, ni au relent communautariste, non. Évitons de tomber dans ce piège tendu par des forces obscures qui ne prospèrent que dans le désordre. Le Mali pour tous, tous pour le Mali.
Notre union sera notre force et le seul gage d’un avenir pour les futures générations, nos enfants et nos petits enfants ! Faisons attention ! L’heurte est grave.
Casimir Sangala, Journaliste*
Maliweb