Hier lundi, 9 août 2021, les syndicalistes de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont, partout dans le pays, esquissé les 288H de grève, soit 12 jours d’arrêt de travail dans les écoles publiques. Vu le respect « strict » des consignes données, Ousmane Almoudou Touré, non moins porte-parole des syndicats a annoncé sa satisfaction.
Au Mali, les épreuves écrites des examens de brevet de techniciens (BT1 et 2) ont commencé hier, lundi 9 août 2021, partout dans le pays. Mais la surveillance des candidats n’est pas assurée, cette année, par les enseignants fonctionnaires. Cela s’explique par le fait que les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et leurs militants ont opté pour une grève de 288h, soit 12 jours d’arrêt de travail dans toutes les structures scolaires du pays. En la matière, des consignes avaient été données aux enseignants par les syndicalistes .Lesquelles consignes ont fait l’objet de respect « strict », selon le porte-parole des syndicats. Ces propos tenus, ce 9 août, au cours d‘une interview laissent aisément comprendre que les enseignants grévistes se sont pliés à la règle du jour. Celle qui visait à se rendre en masse dans toutes les structures scolaires avec une lettre pour demander la fermeture des écoles. Etant porte-parole, Ousmane Almoudou soulignera d’abord que la tenue d’un tel examen est impossible dans tout Etat « sérieux » sans les enseignants .Un Etat où l’éducation est au cœur des précautions gouvernementales. « Pour nous, cet examen n’est pas un examen. C’est un examen de nom. Parce que les enseignants sont en grève partout dans le pays », a-t-il affirmé. À cet effet, les autorités transitoires ont pris des gens dans les quartiers et les différents lieux du pays pour pouvoir assurer la surveillance. En clair, Ousmane Almoudou maintient que les enseignants n’ont pas participé à la surveillance des candidats. Pour ce qui est la fermeture des écoles décrétée par les syndicalistes dans le cadre de la désobéissance civile, le porte-parole regrette que certains militants aient été blessés au cours de l’exécution du mot d’ordre de la grève.
« Conformément aux consignées données, des caps et des académies ont été fermés partout dans le pays. Mais des difficultés ont été notées dans certaines localités », a-t-il énoncé. Des militants ont été gazés dans certaines zones du pays par les forces de l’ordre. D’autres ont été arrêtés à Sikasso, à Nioro et à San, déplore-t-il. Mais ceux de San ont pu être libérés, selon le porte-parole. Se prononçant sur les discussions qui ont eu lieu entre les syndicalistes et la partie gouvernementale, l’intervenant réitère que tout réside dans l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier des enseignants. Il dit saluer les efforts des militants qui ont respecté le mot d’ordre de cette grève. Puis de finir en se disant « satisfait » de ce que ses collègues enseignants ont fait pour le respect dudit mot d’ordre.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS