Après avoir tenu leur premier congrès ordinaire le samedi 31 mai 2014 au palais de la Culture, les militants et responsables du Mouvement pour un destin commun (MODEC), avec à leur tête, l’ancien ministre et ancien député Konimba Sidibé, ont procédé à une analyse approfondie de la situation sociopolitique nationale avant de formuler d’importantes résolutions. Et l’honorable Konimba Sidibé de constater « la lenteur dans la rupture totale avec les pratiques de mauvaise gouvernance «
« Le peuple malien exprime de plus en plus son impatience… « . C’est en ces termes que le leader du MODEC marquait son attachement au langage de vérité lors de son discours d’ouverture de ce premier congrès ordinaire du parti. Il avait à ses côtés, entre autres, le dynamique secrétaire à la communication, Soïbou Mariko, promu ensuite secrétaire politique du parti.
Le président du MODEC, l’ancien député de Dioïla, n’a pas tourné autour du pot pour faire une analyse de la situation du pays sous la direction d’Ibrahim Boubacar Kéita. « De plus en plus, le peuple exprime clairement son impatience par rapport à une rupture claire et indiscutable avec les pratiques de mauvaise gouvernance (le népotisme, la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques de manière générale) et un règlement rapide de la crise », a-t-il déclaré. Avant de souhaiter que le président de la République réussisse sa mission car son échec plongera davantage le Mali dans l’abîme.
A la fin des travaux de ces assises, les délégués ont passé au peigne fin la gouvernance du président Ibrahim Boubacar Kéita, auquel le candidat du MODEC à la présidentielle 2013, Konimba Sidibé, s’était rallié dans l’entre deux tours du scrutin.
Ainsi, les congressistes du parti des éléphants dénoncent » la lenteur dans la rupture totale avec les pratiques de mauvaise gouvernance, la persistance, voire l’aggravation des problèmes sécuritaires dans les régions Nord du Mali, surtout après la visite du Premier ministre à Kidal le 17 mai 2014 ; la dégradation du climat politique entre la majorité et l’opposition, le sentiment de frustration nationale suite à la perte de souveraineté sur la région de Kidal « .
Le parti de Konimba Sidibé recommande alors aux gouvernants d’accélérer le renforcement des capacités d’intervention de nos forces de défense et de sécurité ; la mise en confiance du peuple malien à travers une meilleure information sur les orientations et actions du gouvernement. Le MODEC appelle à « un engagement significatif et irréversible du pays sur la voie de la bonne gouvernance à travers l’abandon des pratiques de mauvaise gouvernance ».
Pour Soïbou Mariko et d’autres responsables du MODEC, il est urgent que le gouvernement utilise tous les voies et moyens pour instaurer la souveraineté sur l’ensemble du territoire : négociations de paix inclusive et poursuite de la lutte armée contre les groupes terroristes opposés à une paix négociée. S’y ajoute la participation effective de la société civile à la recherche de solution à la crise ; sans oublier « l’apaisement du débat politique entre la majorité présidentielle et l’opposition « .
Enfin, le congrès du MODEC exhorte ses dirigeants à impliquer davantage le parti dans la gestion des affaires publiques en faisant connaître ses positions sur toutes les questions d’intérêt national ; avant d’assurer le gouvernement du soutien du parti pour » toute action tendant à l’amélioration des conditions de vie des Maliens« .
Signalons que plusieurs leaders et représentants de partis politiques avaient pris part à l’ouverture de ce congrès et certains avaient pris la parole pour exprimer leur encouragement aux militants du MODEC. Il s’agit, entre autres, de Modibo Sidibé des FARE, Chèickné Labass Haïdara de l’URD, Modibo Sangaré de l’UNPR, Boubacar Diarra du CNID, Madani Tall de l’ADM.
Bruno Djito SEGBEDJI