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Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU : L’ONG APROFEM mobilise les organisations féminines pour son application

Dans le cadre de « l’Agenda Paix, Sécurité », l’ONG APROFEM a mobilisé les Associations féminines, les organisations de la Société civile pour réfléchir sur l’application de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cet atelier a été financé par l’ambassade des Pays-Bas et a pour but, dans le contexte malien, l’implication du genre dans le processus de paix afin de relever les défis. L’atelier est organisé par l’ONG APROFEM, en partenariat avec CORDAID, dans son programme JUST FUTUR, du 17 au 18 octobre 2023 au siège de l’ONG APROFEM, sis derrière le fleuve. Etaient présents,  Awa Aly Traoré, directrice exécutif de l’ONG APROFEM ; Kola Togo de CORDAID ; Bakayoko Aminata Doumbia, présidente de APROFEM ; Ismaïl  Doumbia, représentant du ministère de la promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille.

Les Nations unies estiment qu’une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles et des filles avec comme manifestation (violences sexuelles, les privations de bien, les coups et blessures. Aussi, il a été reconnu que les conflits ont toujours engendré toutes les formes de violations des Droits de l’Homme et en particulier les Droits des Femmes et des Filles. Cet état de fait  a des conséquences lourdes sur les femmes et les filles, et cela,  à tous les niveaux. Elles sont frappées par la pauvreté et éprouvent une plus grande difficulté à accéder aux services sociaux de bases (faible accès au revenu, à la santé, à l’éducation et surtout à l’information entre autres accès à la protection contre toute forme de violence basée sur le Genre). Il a été indiqué qu’au Mali, quelques statistiques confirment de nos jours le niveau de détérioration des Droits des Femmes dans notre pays à la suite de la crise multidimensionnelle que nous vivons. En effet, selon les statistiques,  le nombre de cas de violences basées sur le Genre (VBG) entre 2019 et 2020 a augmenté de 47%(2021 cas à  2981 cas) et 99% des personnes touchées sont des Femmes et 36% des VBG ; en 2022 4617 incidents ont été enregistrés, dont 97% des survivant(e)s étaient des Femmes et 45% des filles de moins de 18%. C’est ainsi que l’ONG APROFEM a estimé que face à ces nombreux défis, la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les 9 résolutions connexes, toutes axées sur la prise en compte des Droits des Femmes en période de conflit, ainsi que leur prise en compte dans le processus de paix constituent une alternative pour accompagner le processus de paix dans notre pays. Selon la présidente de l’ONG APROFEM,  Mme Bakayoko, l’ensemble des acteurs soucieux de la stabilité et de la paix doivent être mobilisés pour ce faire et principalement les organisations de la Société Civile.  Pour elle,  il y a  4 piliers qui sont : la participation ; la protection, la prévention et le relèvement économique, des piliers  qui constituent les enjeux majeurs. Elle a rappelé que ce programme s’appelle JUST FUTUR et est financé par le Royaume des Pays-Bas pour le compte du Consortium d’ONG dont ASSN Wanep-Mali search et CORDAI comme leader. Les partenaires locaux de mise en œuvre du programme sont CAD Mali, RENEDEP, Consortium ADD, TRIJEUD et APROFEM. Selon la présidente, le programme vise l’accessibilité, la réactivité, la recevabilité des institutions de sécurité et de justice dans le processus de prise de décisions politiques et de paix inclusive, grâce à la mobilisation de la Société Civile. Elle dira que le programme JUST FUTUR repose sur trois résultats, à savoir les prestataires de services de sécurité, les prestataires de justices, la négociation collective par les circonscriptions les plus exclues avec les détenteurs du pouvoir dans un contexte d’espace civique adéquat et de respect des Droits de l’Homme conduisant à des processus de prise de décisions politiques et de paix. Enfin, la présidente  de APROFEM dira que la stratégie de JUST FUTUR repose sur le plaidoyer, la prise de décisions vers une justice et une sécurité centrées sur la personne avec l’inclusion de tous.

Le représentant du ministère de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille s’est réjoui de son partenariat avec APROFEM, car selon Ismaïl Doumbia, les deux partenaires évoluent dans le même domaine. Il dira que ces deux jours permettront à chacune des représentantes d’Associations et des organisations  féminines de cerner les défis et les perspectives et l’application de la résolution 1325 pour protéger les Femmes et les Enfants en cette période de guerre ; comprendre quelle stratégie  adopter.

Le représentant de CORDAID, Kola Togo, va abonder dans le même sens et dira que cet atelier qui fait suite à une série permettra a beaucoup de comprendre la résolution 1325. Selon lui, il s’agit de porter la voix des sans voix. Il  a demandé l’implication de tous et de toutes en ces périodes difficiles pour notre pays, car la Femme a un rôle important à jouer  pour ramener la paix et la stabilité dans le pays.

Fakara Fainké

 

Source : Le Républicain

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