La deuxième réunion du Comité national de pilotage du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (Pidacc/BN) s’est tenue, hier à la Maison du partenariat. La cérémonie était présidée par le directeur général de l’hydraulique, représentant le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Djoouro Bocoum. C’était en présence du coordinateur national par intérim du Pidacc, Cheickna Diarra.
L’objectif de cette rencontre était d’évaluer le Programme de travail et le budget (PTBA) 2021 et d’approuver les projets d’activités et de financement pour 2022.
Ainsi, à l’issue de cette session, l’état d’avancement du projet et le programme d’activités 2022 sont examinés et adoptés.
Les directives nécessaires édictées par le Comité national de pilotage seront également adoptées et mises en œuvre ainsi que les recommandations formulées en vue d’améliorer l’état de réalisation des activités du projet.
Le budget prévisionnel 2022 est évalué à plus de 4 milliards de Fcfa pour la mise en œuvre des activités du projet dans les Régions de Gao et de Tombouctou et la restauration des sols dans les Régions de Ségou, Koulikoro, Mopti et dans les forêts classées, a révélé le coordinateur national par intérim.
Concernant 2021, le projet a fait les préalables en rencontrant les populations des zones d’intervention. Des conventions portant sur un montant estimé à 50 millions de Fcfa ont été signées avec certaines collectivités de plusieurs zones d’intervention du projet, a ajouté Cheickna Diarra. Il a précisé que l’activité majeure du Pidacc en 2021 est l’aménagement de 300 hectares en irrigation contrôlée dans la plaine de Kléla.
Dans le cadre de la réalisation des activités, le projet a été confronté à un certain nombre d’aléas qui n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés pour 2020. Il s’agit, entre autres, de la pandémie de Covid-19, la recrudescence de l’insécurité, la non signature de l’accord Fonds vert climat et le retard dans l’obtention des avis de non objection (ANO) de la Banque sur les documents soumis par l’Unité de coordination du projet, a souligné le directeur général de l’hydraulique.
En dépit de ces difficultés, a noté le représentant du ministre en charge de l’Eau, l’équipe du projet s’est attelée à l’élaboration des termes de référence des études à mener, y compris ceux de renforcement des capacités. Djoouro Bocoum a également cité l’élaboration d’une stratégie relative aux modalités opérationnelles de mise en œuvre du Pidacc.
Adaptée au contexte de fragilité des Régions de Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou, elle est axée sur une plus grande implication des communautés, des collectivités, des services techniques régionaux et des compétences locales conformément à l’une des recommandations de l’atelier de lancement, a-t-il expliqué. Djoouro Bocoum a assuré les partenaires techniques et financiers de la détermination du gouvernement à ne ménager aucun effort pour une mise en œuvre efficace et efficiente du programme.
Le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger s’articule autour de trois composantes. Elles se rapportent au développement de la résilience des écosystèmes et des ressources naturelles, à celui de la résilience des populations, et à la coordination et la gestion du programme. Les questions de genre et de protection de l’environnement sont transversales à toutes les composantes.
La composante Pidacc/BN Mali couvre six régions : Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Son coût est estimé à plus de 13 milliards de Fcfa financés par la Banque africaine de développement (Bad). L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes du Bassin du Niger par une gestion durable des ressources naturelles.
De façon spécifique, il vise à réduire le processus d’ensablement du fleuve Niger, améliorer la capacité d’adaptation des populations au changement climatique, de gestion des ressources naturelles et la gestion intégrée des écosystèmes. Il œuvre également pour la protection de la biodiversité et la restauration de la fertilité des sols.
Fadi CISSÉ
Source : L’ESSOR