Le service des Eaux et Forêts est l’un des plus vieux du pays. Il a été créé depuis 1935. De sa création jusqu’à nos jours, le corps des forestiers ne disposait pas d’organisation syndicale proprement dite. Il n’y avait qu’une section syndicale qui était affiliée à un syndicat national qui ne prenait pas en compte les préoccupations des forestiers à hauteur de souhait.
Compte tenu de son caractère spécifique en raison du fait que c’est une force paramilitaire, le personnel a nourri l’idée d’aller vers la création d’un syndicat propre aux forestiers d’où celle du Syndicat national des forestiers du Mali (SYNAFOMA).
Le secrétaire général du SYNAFOMA, l’adjudant chef Alioun Badara Kéita a animé mardi dernier une conférence de presse. Entouré de ses camarades, il a expliqué que son organisation, en plus des membres du bureau exécutif national, a enregistré des adhésions des comités au niveau des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, plus le District de Bamako. Elle a adhéré à la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) le 2 novembre 2020.
Le syndicaliste a rappelé que son service a pour missions fondamentales l’élaboration et la mise en œuvre des éléments de la Politique nationale en matière de conservation des eaux et des sols, la lutte contre la désertification, la gestion durable des forêts, des zones humides, de la faune sauvage et de son habitat, de préservation de la diversité biologique.
Dans l’accomplissement de ses missions le service des Eaux et Forêts est confronté à d’énormes difficultés, dont entre autres, l’insuffisance du personnel, l’absence de statut compte tenu de son caractère paramilitaire, le manque de formation continue en cours de carrière, etc., a relevé le syndicaliste.
Il a rappelé que sa section syndicale a pour objectifs d’assurer la défense, la sauvegarde et la promotion des intérêts matériels et moraux de ses membres, la promotion de la profession du forestier, la gestion de la carrière professionnelle du cadre des Eaux et Forêts. Le SYNAFOMA cultive l’esprit de corps, de solidarité, de coopération et d’entraide entre ses membres et encourage l’émulation chez les travailleurs afin d’accroître la productivité et améliorer la qualité des produits.
Le point de presse organisé à cet effet, avait pour but d’attirer l’attention des autorités sur les préoccupations et les défis auxquels les agents des Eaux et Forêts sont confrontés au quotidien sur le terrain. L’adjudant-chef Alioun Badara Kéita ne s’est pas privé de rappeler que de nombreux forestiers ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier par des individus armés non identifiés.
Moriba COULIBALY
Source : L’ESSOR