Le Parquet Général a introduit un réquisitoire supplétif auprès de la Chambre d’Accusation et favorable à l’abandon des poursuites contre l’ex-ministre de la Défense, Yamoussa Camara, l’ex-directeur de la Sécurité d’Etat, Sidi Alassane Touré et l’ex-chef d’Etat-major Dahirou Dembélé. Un réquisitoire à l’origine de la colère et d’une vive opposition des ayants-droits des victimes et des organisations de Défense des Droits de l’Homme.
Ils ont été inculpés par le Juge d’Instruction Yaya Karembé, «d’assassinat, de complicité d’assassinat, d’enlèvement de personnes et séquestration». Et la Chambre d’accusation de la Cour d’appel du district de Bamako a d’ores et déjà entamé l’examen du dossier. Il s’agit pour ladite Chambre, à travers cette procédure, de valider ou non l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. Elle doit donner son verdict le 22 décembre prochain.
En attendant, c’est le Parquet général qui a introduit un réquisitoire supplétif auprès de ladite Chambre en vue de l’abandon des poursuites en faveur des personnes citées.
Si dans la majorité des cas, la Chambre d’accusation suit la position du P.G, l’opposition vient cette fois-ci du Parquet de la Commune III également saisi du dossier et surtout, des ayants-droits des victimes fortement soutenus par les Organisations de défense des droits de l’Homme à l’image d’Amnesty International, HRW, Amdh, la Fédération Internationale des droits de l’Homme, etc. Ces associations, faut-il le rappeler, se sont constituées partie civile; autrement dit, elles sont totalement partie prenante du dossier et sont impliquées dans toutes les étapes de la procédure. Elles se disent prêtes à saisir les juridictions internationales (la Cour pénale internationale, en l’occurrence) en cas d’anomalies dans la procédure, et même dans l’éventualité d’un verdict complaisant en faveur des inculpés. Ça promet alors !
La rédaction