« Sur recommandation du Dialogue National Inclusif, les Maliens établis à l’extérieur ne participeront pas aux élections législatives du 29 mars 2020. Ce cas est prévu pour être examiné par une commission au sein de laquelle devront siéger les représentants du HCME. Il y veillera et mettra tout en œuvre pour que cette promesse soit tenue. A défaut, il prendra toutes ses responsabilités », a annoncé le conférencier.
Selon lui, la Constitution de février 1992 prévoit expressément la représentation des Maliens établis à l’extérieur au Haut conseil des collectivités (article 102) et au Conseil économique, social et culturel (article 110).
« Une disposition similaire doit être introduite pour garantir leur représentation à l’Assemblée nationale. C’est pourquoi le HCME soutient le projet de révision de la Constitution de 1992, afin que soient prises en compte toutes les réformes institutionnelles devenues indispensables », pense Mohamed Sidibé.
A l’en croire, le HCME est à la tâche et appelle les Maliens établis à l’extérieur à la sérénité pour ce qui est de leur prochaine représentation à l’Assemblée nationale et l’amélioration de la qualité de leur représentation au sein du HCC et du Cesc. C’est le sens de son combat depuis 1992.
Parlant du coût des activités et sources de financement de l’organisation, il précisera que les charges annuelles de fonctionnement du HCME sont estimées en moyenne à 120 millions de F CFA. Et sur une subvention notifiée de 58.100.000, le HCME ne reçoit effectivement que 44.000.000 F CFA suite aux coupes budgétaires depuis trois ans.
« Les autres charges sont couvertes par des fonds propres : cotisations et contributions volontaires. Il y a lieu de noter que le principal bailleur de fonds du Haut conseil des Maliens de l’extérieur est et demeure jusque-là le président Habib Sylla », soutient le vice-président du HCME.
S’agissant du bilan à mi-parcours, le conférencier a rappelé que le HCME participe à l’accueil, à l’orientation et à la réinsertion des migrants de retour aux côtés de la Délégation générale des Maliens de l’extérieur et de l’Organisation internationale pour les migrations. Ainsi, en 2019, près de 8.000 migrants de retour ont été accueillis au siège des Maliens de l’extérieur dont 6 884 hommes, 256 femmes, 426 enfants mineurs.
« Le Haut conseil des Maliens de l’extérieur a mené de nombreuses activités qui ont eu un impact positif sur la situation des Maliens établis à l’extérieur. Certaines de ces activités sont propres au HCME et aux Conseils de base des Maliens de l’extérieur, d’autres sont partagées avec les partenaires institutionnels, techniques et financiers », a-t-il conclu.
Adama DAO
Source: Tjikan