« On s’est embourgeoisés ici, s’amuse avec ironie un officier français, effectuant un énième mandat dans la bande sahélo-saharienne. Depuis le temps qu’on est là, c’est devenu une vraie petite ville ! » Le camp de Gao, dans le nord du Mali, est avec son millier d’hommes et de femmes la plaque tournante de l’armée française dans la région. Dans un nuage de sable ocre, le ballet des hélicoptères y est incessant ; les blindés slaloment entre les soldats qui courent ou soulèvent de la fonte. Quant au confort, certes relatif, il reste important pour une zone de guerre : accès à Internet pour communiquer avec ses proches, « popotes » approvisionnées et bières fraîches.
L’exécutif cherche le bon moyen pour annoncer une réduction symbolique des troupes françaises. Mais, sur le terrain, la logique militaire est tout autre : rester et continuer de réduire les rangs djihadistes.
Source: marianne