C’est un sacré coup que le pouvoir vient d’administrer à l’indépendance de la justice malienne. Hier dans l’après-midi, dans une précipitation ahurissante, le pouvoir exécutif s’est outrageusement immiscé dans une affaire judiciaire.
Hier après midi, 3 mars 2020, le célèbre leader religieux Mahamoud Dicko, ancien président du haut conseil Islamique Mali qui était sur le point d’être auditionné par le tribunal de la commune V, pour avoir tenu des propos maladroits lors de son meeting du samedi dernier, s’est vu extirpé par Koulouba, affirmant que le gouvernement ne serait pas au courant de son interpellation par le tribunal . Cette convocation était sur instruction directe du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako. Mieux, l’émissaire envoyé par Koulouba, en la personne du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Tiéblé Dramé a présenté des excuses au grand dam de la justice. Que s’est-il passé ? Le pouvoir, par peur a-t-il sacrifié la crédibilité de cette justice qui cherche ses marques sous les ordres de Malick ? En tout cas, il est clair qu’avec cette sortie ratée du pouvoir, c’est l’image de la justice qui prend un sacré coup à figure.
L’indépendance de la justice au Mali est-elle pas un leurre !
DT Konaté
Source: Mali24