Au cours de la tenue du 18ème conseil de l’UNTM, Yacouba Katilé n’a pas voulu cacher sa position en faveur du prince du jour et s’est inscrit dans les répliques politiques donnant l’impression de saper des requêtes d’améliorations des travailleurs dont certaines structures sanitaires sont en grève et que d’autres réclamations dorment toujours dans les tiroirs des salons feutrés.
Le secrétaire général, Yacouba Katilé qui, critiqué par le fait qu’il brille par son silence sur les conditions de vie des travailleurs difficiles, semble avoir donné l’impression de convaincre ses camarades lors de la tenue du 18ème conseil de l’organisation. En effet, le secrétaire général de l’UNTM admoneste sèchement ses rivaux syndicalistes voire politiques dans le dos, en se demandant comment des individus ayant porté atteinte selon lui, aux ressources publiques, jugés et non condamnés malgré les évidences, reçoivent au plan politique le blanc-seing, acceptés à la tête des partis, ensuite acceptés à être des candidats, à jouer un rôle national. Et d’ajouter “Fini donc le soutien aveugle à des gens qui ne ressentent pas toujours les idéaux fondateurs du syndicalisme, seul refuge de la vertu en ce bas-monde”, indique-t-il. Cette posture de nature “ironique” est loin d’être partagée par certains analystes qui affirment que les propos du premier responsable de l’UNTM ne seraient par contre, pas capables de convaincre le reste de la conscience populaire sachant bien que la position de celui-ci serait inadéquate voire adaptable à tous les régimes et à la limite versatile pour des postes nominatifs. Ils ajoutent aussi que M Katilé aurait dû plutôt se saisir des doléances des travailleurs longtemps réclamées et restées jusqu’ici, lettre morte. Par ailleurs, celles-ci sont relatives entre autres à l’intégration des enseignants dans les écoles communautaires dont le gouvernement n’arrive toujours pas à honorer le quota accordé dans le procès-verbal datant du 5 février 2021, à cela s’ajoutent, la situation des travailleurs compressés et celle des partants volontaires. Quid de la grève des soignants dans certains hôpitaux sanitaires dans la capitale, sans oublier la violation flagrante de la liberté syndicale contestée à mainte reprise au niveau de la mine d’or de SOMISY à SYAMA avec ses lots de licenciements parfois abusifs. Enfin, pour qui connaît les réalités du Mali pour lesquelles la solution est toute proche, doit plutôt encourager la tenue d’un langage de vérité par tous les responsables syndicalistes afin d’assurer le développement économique de notre pays tant souhaité tout en le mettant sur ses pieds au grand dam, des travailleurs.
Yacouba COULIBALY
L’Alternance