« Je n’ai cessé de déployer tous les efforts pour que la paix revienne pour toujours dans notre beau pays, souvent au prix d’importants sacrifices, car je me suis toujours dit que la paix est la mesure de toute chose » dixit d’IBK
C’est en quelque sorte l’un des passages de l’intervention du président Ibrahim Boubacar Keita lors de la rentrée solennelle des Universités, Grandes écoles et Instituts du Mali 2018. Elle fut lieu le jeudi dernier dans la Cité universitaire de Kabala. C’était en présence des plus hautes autorités du pays et de la communauté universitaire. Le thème retenu et ayant fait l’objet de développement pour la leçon inaugurale, était : « La construction et la consolidation de la paix au Mali : quel apport de l’Université ?».
Pour le président de la République, dans ce monde globalisé, l’enseignement supérieur est appelé à jouer un rôle essentiel pour doter le Mali, d’hommes et de femmes capables de relever les défis majeurs de notre temps, qui sont le développement économique et social, la sécurité, le changement climatique, et surtout la paix. Se faisant, selon lui, l’université a pour vocation, la formation et la recherche. C’est pourquoi, IBK a pris l’engagement de mettre à la disposition du département 100 millions de F cfa pour la construction d’une bibliothèque universitaire. L’université est un champ ouvert et un cadre de dialogue, elle devrait être un espace de liberté et d’épanouissement de tous.
Le chef de l’Etat a poursuivi en faisant comprendre que la formation universitaire contribue, sans nul doute, à élever la raison humaine au-dessus des sentiments négatifs et néfastes. Pour ce faire, elle décerne à chacun et chacune l’espoir d’un épanouissement en apportant solidairement sa contribution à la construction du Mali et à son développement. « Aucun développement n’est possible sans paix, ni à l’échelle d’un Etat, ni à l’échelle d’une région, voire même du monde. C’est pour cela que depuis que les Maliennes et les Maliens m’ont porté à la magistrature suprême de ce pays, je n’ai cessé de déployer tous les efforts pour que la paix revienne pour toujours dans notre beau pays, souvent au prix d’importants sacrifices, car je me suis toujours dit que la paix est la mesure de toute chose » a renchéri IBK.
Mais avant, l’assistance a assisté à la présentation de la leçon inaugurale par le recteur de l’Université des sciences juridique et politique de Bamako, Pr Moussa Djiré. Celui-ci, dans son exposé à développer en long et large de cette la présente rentrée solennelle. Dans son développement, l’orateur du jour s’est appesanti sur l’université, la fonction d’éducation à la paix ; la fonction d’alerte et de veille ; l’université malienne et la construction de la paix : une contribution appréciable ; la contribution de l’université à la prévention des crises et la compréhension du conflit dit du Nord ; contribution de l’université à l’identification de supports endogènes pour la culture de la paix ; …mais des potentialités insuffisamment utilisées.
Quant à Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr SamakéAssétouFounèMigan a mis à profit cette rentrée solennelle, pour déplorer le drame intervenu dans ces derniers entre étudiants au campus universitaire. Elle a également décrié les armes blanches qu’ont été découverts dans les lieux et dont les étudiants détenteurs. « En complémentarité avec les ministères de la justice et de la sécurité, des enquêtes sont ouvertes pour situer les responsabilités, pour que ces actes ignobles ne restent pas impunis » a garanti Pr SamakéAssetouFounèMigan.
Toujours, dressant le bilan des acquis déjà enregistrés pour bonheur de l’université malienne, Mme le ministre a cité entre autres : l’instauration du prix compétitif pour la recherche et l’innovation ; la célébration annuelle de la fête des sciences ; le recrutement conséquent des enseignants chercheurs ; la valorisation des primes et salaires des enseignants, la création d’une académie des sciences etc.
Notons que cette journée a été aussi marquée par la remise, récompensant des meilleures œuvres universitaires. Il s’agit : du prix du ministère du développement industriel, d’une valeur de 15 millions de F cfa ; du prix du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au montant de 20 millions de F cfa et le prix du président de la République, à la somme de 25 millions de F cfa.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre