La synergie des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre, à travers sa coordination de Bamako annonce une grève de trois jours à partir du 3 octobre 2022. Elle réclame le paiement de ses arriérés et rappels. Déjà, ce préavis de grève inquiète les parents d’élèves qui invitent les enseignants à la retenue.
Les enseignants expliquent que cette grève a été décidée, après plusieurs tentatives de résolutions pacifiques du problème. « Ça fait un bon moment que la coordination fait tout son possible pour essayer de trouver une solution au problème mais jusque-là rien ne bouge », regrette Cheickna Malikité, un des responsables de la coordination de Bamako de la synergie des syndicats d’enseignants. Il ajoute que les enseignants sont cette fois-ci déterminés à avoir gain de cause. C’est pourquoi ils comptent enchaîner avec une autre grève de 72 heures à la suite de ce premier mouvement. « L’état nous doit vraiment beaucoup. Il y a des arriérés de rappel d’activité qui date de 2014, 2015 d’autres de 2020, ainsi de suite. Des rappels d’activité d’avancement, des rappels de réinsertion, de régularisation et autres », explique-t-il.
Préoccupés, les parents d’élèves demandent aux enseignants de penser à l’avenir des enfants. « Nous demandons aux enseignants de modérer leur position pour que progressivement on puisse résoudre leur problème sans que les enfants ne payent le prix. Nous ne pouvons que défendre les élevés, maintenant en défendant les élevés on défend aussi les enseignants. L’un ne peut aller sans l’autre » dit Daouda Sacko, secrétaire général adjoint de la fédération nationale des associations des parents d’élèves du Mali. Il rappelle que quand le système éducatif est au rabais il n’y a plus d’État.
Le ministère de l’éducation nationale a fait savoir que des dispositions sont en cours d’exécution pour décanter la situation et empêcher le boycott de la rentrée scolaire à Bamako.
Source : Studio Tamani