Après une première annonce de réouverture prématurée des classes le 16 septembre pour l’année scolaire 2022-2023 – et qui a fait polémique par ces temps de disette économique -, la ministre de l’Education nationale, Sidibé Dédeou Ousmane, s’est vue obligée de revoir sa copie. La date de la rentrée scolaire a ainsi tenu compte des nombreuses contestations et mécontentements exprimés par les parents d’élèves et le corps enseignant, avant d’être ramenée au 03 Octobre. «Nous, parents d’élèves, n’étions pas préparés pour cette rentrée, qui est une surprise et qui risque de prendre beaucoup à l’improviste.
Il est déjà difficile pour nous de réunir les frais pour les inscriptions et de trouver les moyens pour acheter des fournitures avant le 3 octobre. Et ils viennent nous annoncer une rentrée à deux semaines de la date», avait confié Mme Diarra Bintou Diarra, une femme au foyer, en s’interrogeant si le gouvernement se rend réellement compte des difficultés actuelles des parents d’élèves. Ce sentiment était partagé par bon nombre de parents d’élèves pour qui, la date précédemment retenue tombe en plein milieu du mois et en période de conjoncture économique à tous égards. D’autres attirent l’attention, par ailleurs, sur l’hivernage, période où les travaux champêtres battent leur plein et imposent à nombre d’élèves, en milieu rural notamment, une participation auprès de leurs parents. D’aucuns se souciaient quant à eux des implications d’inondations survenues dans certaines localités du pays où plusieurs salles de classe servent encore de refuge aux victimes. Comment respecter une date aussi rapprochée de reprise des classes dans ses conditions, s’interrogent-ils par conséquent ?
En réponse à la polémique autour de la rentrée scolaire 2022-2023, la ministre de l’Education nationale, Sidibé Dédeou Ousmane, lors d’un point de presse, a expliqué que la rentrée se fera en deux phases. L’ouverture de l’administration scolaire, à savoir les académies, les CAP et les directions d’écoles, prévue pour le 16 septembre 2022, tandis que le retour effectif des élèves en classe et le commencement des cours interviendront à la date du 3 octobre prochain. «Nous allons instruire aux directeurs de CAP, aux proviseurs, aux directeurs d’écoles de mettre tous les moyens pour que les conditions idoines soient réunies pour la rentrée le 3 octobre. L’Objectif est d’éviter le retard dans le démarrage effectif des cours comme cela a été constaté depuis plusieurs années», a-t-elle précisé.
Il s’agit, selon ses explications, de procéder à la réhabilitation des classes et de la cour d’écoles enfin d’accueillir les élèves dans meilleures conditions le jour ‘’j’’. «De par le passé, nous avons constaté que c’est le jour de la rentrée que l’on commence à balayer par exemple. Cette année, nous voulons que tous s’investissent pour que les écoles soient prêtes » a-t-elle renchéri. Et la ministre d’officialiser le 3 octobre 2022 comme date de reprise effective des cours pour l’année scolaire 2022-2023.
Pour ce faire, elle a lancé un appel aux maires, aux comités de gestion et de suivi des écoles, aux parents d’élèves afin qu’ils fassent tout pour que les écoles puissent être prêtes à la date prévue, afin d’accueillir les élèves. «C’est cette décision qui a été mal comprise et interprétée par les uns et les autres» a-t-elle spécifié.
Aly Poudiougou
Source: Le Témoin