Bamako, 25 Janv (AMAP) De gros bouchons dans la circulation bamakoise, des élèves et lycéens, dans les rues, en route pour les établissements scolaires, des parents d’élèves accompagnant les plus petits à l’entrée des écoles…Ce matin du lundi 25 janvier 2021 a été marqué par la reprise des cours pour l’année 2020-2021 dans la capitale malienne, après le report du 5 janvier 2021 pour cause de coronavirus.
Une ruée vers les classes qui illustre l’espoir des élèves et de leurs parents pour, enfin, reprendre les cours en présentiel. Déjà, de 07h à 08h00, l’atmosphère de la ville a changé par rapport à celle des autres jours quand les élèves étaient en congé forcé pour raison de Covid-19. Sur le Boulevard de l’Indépendance, des jeunes, sac d’écolier au dos, sur des motos, souvent, à deux. D’autres à pied, en petits groupe, se dirigeant vers leur école. Certains parents déposent leurs enfants en voiture. Bonjour les embouteillages.
Un petit tour de certains établissements, comme au complexe scolaire ‘’Les Ecrivains’’. Très tôt, avant 07h. Des nourrissons, des enfants et des jeunes arrivent accompagnés par les parents. Des policiers assurent la sécurité de l’établissement. Une dame répondant, Fanta Coulibaly, monitrice de son état, nous a signifié qu’elle n’a pas de temps, car l’heure de rentrée est fixée à 07h00. Toutefois, elle s’est dit « très contente de reprendre contact avec les enfants » avec qui elle est très familière depuis quelques temps.
Au lycée Askia, Amadou Kéita est prêt pour la reprise des cours. Il est parmi ses collègues assis en groupe, sur un mirador, dans la cour du lycée, tous biens habillés. « J’ai pris mes effets scolaires depuis le vendredi dernier. Je n’attends que l’arrivée des professeurs », nous a confié celui qui se présente comme un candidat au prochain baccalauréat, Série TSCO.
De son côté, le directeur coordinateur du Groupe scolaire Mamadou Konaté, Abdrahamane Diallo, a assuré que tout se passe très bien « comme toute le monde l’avait souhaité ». « Au sein du groupe scolaire Mamadou Konaté, on a pris des dispositions en amont : le nettoyage des salles, de la cour. Nous sommes fin prêts pour la reprise des cours ce jour, 25 janvier 2021 », a précisé M. Diallo.
Le directeur coordinateur a indiqué que l’école Mamadou Konaté A a reçu la visite du ministre de l’Education nationale « qui a suivi une leçon modèle sur la Covid-19 », signalant que les élèves ont massivement répondu à l’appel, dans une atmosphère bonne et sereine.
« Par rapport aux dispositifs sanitaires, explique Abdrahamane Diallo, les autorités nous ont instruits de procéder à la distribution de masques pour tous les élèves et des kits de lavage des mains ». « Tout démarre bien », s’est-il réjoui. Par contre, il a souligné qu’il est difficile de gérer la distanciation compte tenu de l’effectif très élevé dans les classes.
« Ce qui est sûr, la consigne est donnée aux maîtres de veiller à ce que les enfants portent obligatoirement les masques en classe. Pour le moment, nous n’avons pas d’autres solutions », dit M. Diallo, ajoutant qu’autrement, il faudra « autant de salles et autant de tableaux pour faire respecter la distanciation ».
Au groupe scolaire de Darsalam, des kits de lavage des mains sont disponibles et les élèves et enseignants présents, en nombre, portent le masque.
- Magassa cherche à inscrire son enfant au lycée du Centre islamique d’Hamdallaye. Le garçon doit aller en 10è, pour cette année scolaire. Le père ne parvenait pas le faire admettre dans cet établissement. « Depuis quand l’inscription d’un nouveau lycéen est fixé à 3.000 Fcfa au Mali!», s’exclame-t-il. Il nous a explique qu’on lui a demandé de payer 3.000 Fcfa dont 500 Fcfa pour les effets scolaires. Notre interlocuteur, pressé de regagner son lieu de travail, a dit qu’il reviendra demander des explications au proviseur du lycée.
OD/MD (AMAP)