La fédération du Rassemblement pour le Mali, le parti au pouvoir, a lancé hier dimanche, sa rentrée politique dans la Salle des Spectacles de Koutiala, sous l’égide de son secrétaire général, Dr Nango Dembélé. Le conclave a drainé massivement et parmi les personnalités les plus influentes du parti présidentiel. On y dénombre le Directeur de cabinet de la présidence de la République, Ibrahim Traoré, les ex ministres Baber Gano, secrétaire général du BPN-RPM, Ousmane Koné et Mahamane Baby, l’Honorable Mamadou Diarrasouba ainsi que ses collègues et camarades élus en 3e Région.
Y ont pris part également les présidents du BPN des Jeune et des femmes, en l’occurrence l’Honorable Moussa Timbiné et Mme Djiré Djénéba. Des conseillers nationaux, l’ensemble des secrétaires généraux des sections RPM de la région de Sikasso, des partis politiques membres de la majorité présidentielle, les militants et sympathisants RPM des 7 cercles de la région de Sikasso se sont mobilisés pour prendre au rendez-vous déterminant pour le parcours des Tisserands. Et pour cause, en plus d’être la première rentrée politique du parti sur l’entendue du territoire, elle intervient à un moment où le RPM se trouve à la croisée des chemins avec la perte de sa représentativité arrogante à l’hémicycle dans les querelles intestines et le manque de cohésion en son sein. Toutes choses que le Secrétaire général Baber Gano impute au «manque de maturité politique». Il a par ailleurs mentionné que «les élections présidentielles de 2018 ont été brillamment remportées par le président IBK contrairement aux dires de certains». Et d’ajouter que « les deux scrutins (1er et 2è tours, ndlr) se sont déroulées sur toutes l’entendue du territoire national de façon sincère et transparente».
En effet, depuis de sa création, il y’a 17 ans, le RPM n’avait jamais enregistré autant de démissions, et pas des moindres car il s’agit d’élus et de cadres. En dépit de cette épreuve et de sa traversée du désert, militants, sympathisants et responsables s’accordent néanmoins à éprouver une fierté d’un parcours et d’un bilan jalonnés de réalisations qu’ils jugent éloquentes. Ils l’ont exprimé à travers les témoignages assez expressifs et dont il ressort que le RPM demeure un grand parti d’avenir.
Par ailleurs, si la réélection d’IBK pour un second mandat consécutif était l’enjeu de 2018, l’autre enjeu est réussir ce mandat, a laissé entendre le Secrétaire général de la Fédération de Sikasso, le ministre Nango Dembélé. S’adressant aux participants et invités de la rentrée politiques, il a motivé le choix du thème de la rentrée politique «Unité –Solidarité-Cohésion» en le présentant comme la condition sine qua-non pour «assurer un succès certain au deuxième mandat d’IBK et relever les défis, conformément aux cinq axes prioritaires du programme présidentiel dont l’ultime objectif est la consolidation des acquis démocratiques et de développement, la satisfaction des attentes des populations, la stabilisation du pays pour créer les conditions favorables à l’émergence ». 2019 étant une année électorale avec les élections référendaires, législatives, locales et des sénatoriales, Nango Dembelé a estimé que la survie de leur parti réside dans l’accompagnement de «l’action Gouvernementale en vue d’obtenir une majorité confortable aux élections annoncées». La forte mobilisation ayant émaillé la cérémonie traduit une capacité réelle du parti à relever ce défi, s’est-il réjoui, en appelant au passage les militants et militantes à faire table rase des dissensions consécutives aux conférences électives choix pour les joutes ajournées. Et d’en profiter pour assimiler à un non-événement la défection récente d’un des deux députés de Yorosso du part, avant d’engager les structures de base à organiser des conférences pour débattre des thématiques de l’heure que sont « la cohésion, les défis et les perspectives». De quoi donner une répercussion à la rentrée politique.
Amidou Keita
Le Témoin