Dans le cadre du financement du projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro, la Banque Africaine de Développement (BAD) met à la disposition de notre pays deux prêts, pour un montant total de 7 milliards FCFA.
Cet important financement a été approuvé par les députés le mardi 2 juin dernier à l’Assemblée nationale. Au cours de l’adoption de cet accord, le banc du Gouvernement était occupé par le ministre du Développement Rural, Bocary Tréta.
Le premier prêt est d’un montant de 6 491 000 Unités de Compte, soit environ 4 820 359 402 francs CFA, et le second d’un montant de 3 000 000 Unités de compte, soit 2 227 866 000 francs CFA environ. Le premier prêt est consenti pour une durée de dix (10) ans, après un différé d’amortissement de cinq (5) ans, à compter de la date de signature de l’Accord.
Le principal sera remboursé par des versements semestriels égaux et consécutifs, dont le premier sera effectué le 1er avril ou le 1er octobre, selon celle des deux dates qui suivra immédiatement la fin du différé d’amortissement. Ce projet comprend trois composantes: développement des infrastructures, développement des chaines de valeur et gestion du projet.
Les activités du premier projet seront développées de façon participative et durable: des infrastructures agricoles destinées à favoriser la sécurisation, l’accroissement, le stockage, la consommation et la commercialisation des produits végétaux. Cette composante prévoit également des interventions ciblées, notamment menées dans le domaine de la maitrise de l’eau (nouveaux périmètres irrigués, jardins maraichers, bas-fonds aménagés, consolidation du périmètre de Baguineda), en lien avec l’adaptation au changement climatique et en intégrant la question foncière.
La 2ème composante (développement des chaines de valeur) visera à renforcer tous les maillons de la chaîne de valeurs, en rapport avec les objectifs de production, jusqu’à la commercialisation. Elle appuiera les dispositifs de vulgarisation, d’appui-conseil, d’organisation des producteurs, de transformation et de mise en marché des produits, tout en développant l’entreprenariat agricole.
II s’agira notamment de renforcer les capacités des institutions publiques, privées et communautaires du secteur agricole, pour assurer une gestion efficiente des infrastructures et l’organisation des filières de production concernées.
La troisième composante comporte l’ensemble des activités de coordination et de suivi du projet, dont celles relatives aux acquisitions et à. la gestion administrative et financière. Elle intègre les dispositifs institutionnels et opérationnels retenus pour la mise en œuvre et la coordination du projet, en vue de garantir la conduite efficiente de l’ensemble des activités, dans le respect du calendrier, la bonne gestion des ressources allouées, ainsi que le suivi et la mesure des impacts et résultats.
Dans la zone OHVN, ce projet réalisera 1 250 ha de périmètres irrigués villageois, 18 ha de petits périmètres maraîchers (PPM) pour les femmes, l’aménagement et/ou la réhabilitation de 1000 ha de bas-fonds (riz Nerica), la construction de 52 km de piste agricoles et de cinq (05) magasins de stockage, dont la capacité varie entre 40 tonnes et 50 tonnes.
En zone OPIB de Baguineda, il prévoit le revêtement du canal primaire (sur un linéaire de 9 km). Il s’agit du revêtement des canaux secondaires (linéaire de 56,7 km incluant la reprise de 267 régulateurs, 512 déversoirs d’extrémité, 214 ouvrages de franchissement et 105 passagers piétons). Il prévoit également la construction de pistes agricoles (24 km de liaison, 60 km de secondaires et 135 de tertiaires) et de 5 magasins de Stockage.
C’est cet important projet qui a été adopté à l’unanimité des députés.
Youssouf Diallo
source : Le Républicain