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Exécution de six personnes à Tin Hama dans le cercle d’Ansongo : La FIDH et l’AMDH exigent la poursuite des auteurs devant la justice

Dans un communiqué de presse rendu public le 1er juin 2015, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), sous la direction de Arthur Manet et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), dirigée par Me Moctar Mariko, condamnent l’exécution d’au moins 6 personnes à Tin Hama dans le cercle d’Ansongo. Face à ces exécutions sommaires, les deux organisations des droits de l’homme exigent la poursuite des auteurs  devant la justice malienne et le cas échéant, devant la Cour pénale internationale.

« Le jeudi 21 mai 2015, six personnes civiles dont deux humanitaires ont été exécutées dans la localité de Tin Hama à la suite d’affrontements opposant la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) aux forces armées maliennes et au Groupe d’Autodéfense Touareg Imrad et Alliés (GATIA) dans la commune rurale de Tim Hama située à une cinquantaine de kilomètre d’Ansongo dans la région de Gao selon des sources confirmées par l’AMDH et la FIDH. Les combats de Tin Hama ont par ailleurs engendré le déplacement d’au moins trente familles issues notamment de la communauté Kel Elssouk »,c’est en substance ce qui ressort de ce communiqué de presse pondu par l’AMDH et la FIDH. Selon les deux organisations, ces décès sont des exécutions sommaires et extrajudiciaires de personnes civiles qui constitueraient par conséquent, des crimes de guerre dont les auteurs devraient être poursuivis par la justice malienne et le cas échéant, la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête sur la situation au Mali à la demande du gouvernement en juillet 2012. « Nos organisations exhortent les autorités maliennes avec l’appui de la communauté internationale à ouvrir des enquêtes dans les plus brefs délais pour faire la lumière sur cet évènement et les autres cas de violations graves des droits humains, et le cas échéant, poursuivre leurs auteurs. Ces actes sont de nature à menacer le processus de paix ayant déjà connu une étape importante avec la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger par le gouvernement du Mali, la Plateforme, la CPA et l’équipe de la médiation internationale, le 15 mai 2015 à Bamako et son paraphe par la Coordination des Mouvements de l’Azawad le 14 mai 2015 à Alger », souligne le communiqué de presse. En outre, les deux organisations invitent toutes les parties à un respect strict des accords de cessez-le-feu et à ne ménager aucun effort pour une application effective et entière de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ; et encouragent la CMA à signer ledit accord dans les plus brefs délais en vue du retour d’une paix définitive et durable tant attendue par les populations maliennes et garantie de l’accès aux services sociaux de base.

Aguibou Sogodogo

 

source : Le Républicain

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