Le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a reçu hier au palais de Koulouba, les partenaires du Mali engagés dans le processus de paix. A été abordé au cours de la rencontre, le dossier brûlant d’Anéfis. Une ville de la région de Kidal, récupérée à coup de canons par les mouvements de la plateforme, signataires de l’accord d’Alger II.
Bamako-29/08/2015- Depuis le 16 Août dernier, les mouvements de la plateforme contrôlent la ville d’Anéfis après y avoir admis une déculottée aux rebelles de la CMA. Une situation qu’a regrettée la médiation algérienne et poussé la mission onusienne au Mali à instaurer une zone tampon empêchant l’avancée des mouvements de la plateforme sur la ville de Kidal.
Et malgré les appels et menaces de sanctions ciblées contre eux, les mouvements de la plateforme refusent de quitter Anéfis si leurs doléances ne sont prises en compte.
« Notre départ d’Anéfis ne constituera pas de blocage mais, si nous devons quitter Anéfis, ce sera pour laisser la place aux Forces Armées régulières du Mali», a clarifié un responsable de la plateforme basé à Bamako. Une véritable crise post accord.
Répondant vendredi à l’appel du Chef de l’Etat qui a pris « les choses en mains», selon ses proches, la délégation composée des représentants spéciaux de l’Onu, de l’Union Africaine et de la France, s’est exprimée de manière tranchée sur la situation à Anéfis.
L’ex-Président Burundais, Pierre Buyoya, représentant spécial de la commission de l’Union Africaine au Mali, n’est pas passé par quatre chemins sur la situation. Pour lui, « les mouvements de la plateforme doivent quitter Anéfis dans l’immédiat et sans condition…» Parmi la délégation reçue à Koulouba, Chéaka Abdou Touré de la CEDEAO aussi, a abordé dans le même sens.
Par contre, le Chef de l’Etat lui, ne s’est pas publiquement exprimé sur la question, même si, ses proches font croire qu’il a décidé de prendre les choses en main concernant la situation à Anéfis.
Affaire à suivre…
source : la Rédaction