L’ensemble des groupes armés du Mali vont se retrouvés à partir de ce vendredi et cela pour une semaine à Alger en vue d’élaborer une plateforme revendicative dans la perspective des négociations avec Bamako, mais aussi pour mettre en place une coordination qui va désormais piloter ce cocktail de mouvements.
C’est à partir de ce vendredi 6 juin 2014 que s’ouvre dans la capitale algérienne la rencontre de l’ensemble des groupes armés du Mali. La rencontre qui prendra toute une semaine est organisée par la partie algérienne en accord avec le gouvernement malien.
Elle regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les deux Mouvements arabe de l’Azawad (MAA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et la Coordination des mouvements et forces patriotiques pour la résistance (CM-FPR).
Le président de la CM-FPR, Me Harouna Toureh a quitté Bamako ce jeudi soir. Lui qui rentrait même d’un séjour en Mauritanie où son organisation et le MAA républicain se sont concertés par rapport à une ligne de conduite à tenir. Cette rencontre qui a eu lieu mardi et mercredi à Nouakchott a été sanctionnée par des audiences avec le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif, Modibo Kéita et le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Rappelons qu’au cours de leur rencontre, la CM-FPR et le MAA gouvernemental ont demandé au Haut représentant de faire part au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, de leur désir de voir le général El Hadji Gamou devenir Chef d’Etat-major général des armées. Car, ont-ils dit, c’est un officier valeureux qui a la maîtrise du terrain.
A Alger, tous ces groupes armés (MNLA, HCUA, MAA, CM-FPR) vont s’asseoir sur la même table pour élaborer une plateforme revendicative dans la perspective des pourparlers avec Bamako.
Ils vont aussi mettre en place une coordination qui va désormais coordonner les opérations. Les débats risquent d’être houleux entre les protagonistes dans la mesure où ils ne sont pas tous sur la même longueur d’onde. Il y a certains comme la CM-FPR, le MAA républicain, le HCUA qui s’inscrivent dans l’Accord de Ouagadougou et qui, par conséquent, reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali alors que d’autres comme l’autre MAA et le MNLA qui restent séparatistes. Comment trouver donc le juste milieu entre ces genres de mouvements ? C’est là toute la question.
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