Alger accueille à partir de jeudi les mouvements du nord du Mali pour des « consultations exploratoires élargies », en vue de trouver une solution à l’instabilité dans ce pays voisin, a annoncé l’agence de presse APS.
Les principaux dirigeants de tous les mouvements du Nord concernés prendront part ces consultations, a ajouté l’agence qui cite une source « digne de foi ».
Cette participation « traduit une volonté de poursuivre la dynamique d’apaisement engagée à la faveur du cessez-le-feu intervenu (…) dans la région, mais aussi d’accélérer les préparatifs au dialogue inter-malien inclusif », a précisé cette source.
Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, également président de l’Union africaine (UA) avait arraché le 23 mai à Bamako et aux groupes armés un cessez-le-feu, réclamé par la communauté internationale après la reprise le 17 mai de combats meurtriers qui s’étaient soldés le 21 mai par une nouvelle déroute de l’armée malienne à Kidal (nord).
Bamako a signé le document de cessez-le-feu, de même que trois groupes armés, composés essentiellement de Touareg mais aussi de combattants arabes: le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, formé par des dissidents d’un groupe jihadiste) et le MAA.
L’Algérie, qui partage avec le Mali une longue frontière traversée de part et d’autre par des jihadistes, joue les médiateurs dans le conflit malien.
Des Maliens du Nord avaient déjà participé en janvier à Alger à des « consultations exploratoires » en vue de la relance du dialogue inter-malien. Ce dialogue intervenait en prolongement des discussions de Ouagadougou entre Bamako et les mouvements du Nord.
Xinhua