Nul n’ignore que les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) et les leaders de l’opposition en veulent aujourd’hui au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, par rapport à l’achat d’un nouvel avion présidentiel à 20 milliards F CFA. Le FMI et la Banque mondiale indiquent ne pas comprendre l’achat de cet avion par le chef l’Etat. Surtout à un moment où le Mali est sous assistance financière internationale.
Depuis quelques mois déjà, les institutions de Bretton Woods attendent impatiemment du président IBK, des explications claires sur ce qu’elles appellent un «gâchis financier ». D’ores et déjà, on parle de plus en plus d’une éventuelle rupture de coopération entre ces institutions financières internationales et le Mali en attendant que les choses soient tirées au clair sur le Boeing 737.
Notons que l’affaire du nouvel avion présidentiel a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle divise aujourd’hui la classe politique nationale et est sur le point d’étouffer le débat sur la crise de Kidal.
Jeudi 5 mai, au cours d’une conférence de presse de son parti sur «les propositions de sortie de crise», Dr. Oumar Mariko a laissé entendre que cette affaire d’avion n’est ni moins ni plus qu’un «harcèlement, un chantage», orchestré par la communauté internationale pour forcer IBK à accepter leur diktat.
Il a expliqué que si c’est une question d’argent, la Banque Mondiale devrait commencer par demander des explications au sujet des 300 milliards F CFA qu’elle avait alloués au Mali pour les partants volontaires à la retraite.
«La Banque mondiale sait que les partants volontaires à la retraite n’ont jamais vu la couleur de cet argent. Elle parle aujourd’hui de 20 milliards dont la destination est connue, mais elle n’a jamais demandé d’explications sur les 300 milliards F CFA empochés par des leaders politiques qui crient aujourd’hui sur tous les toits», a affirmé le leader du parti Sadi. Raison qui lui a fait dire que les Bretton Woods se trompent de combat au Mali.
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