Ils ont déjà réussi à mener de nombreuses actions dans le cadre de la souveraineté alimentaire et souhaitent l’appui technique de l’État. ‘’Diré doit relever aujourd’hui trois défis majeurs’’, ont-ils souligné avec force. Il s’agit du défi sécuritaire, du défi alimentaire et du défi de la cohésion sociale.
Le Premier ministre n’a pas manqué de saluer les initiatives déjà prises par les ressortissants de Diré. ‘’Cela ne m’a pas surpris’’, dira Choguel Kokalla Maïga. Rarement, le Premier ministre a rencontré une Communauté aussi structurée que cette association qui n’a pas attendu l’État pour agir. ‘’Vos préoccupations font partie de nos missions’’, a conclu le chef du Gouvernement qui a rassuré ses hôtes que les doléances exprimées seront transmises aux plus hautes autorités.
Si les autres aspects n’ont pas posé de soucis, faut souligner le compte rendu sur l’aspect sécuritaire est très critique de la part des ressortissants de Diré. Ibrahima Boubacar Yoro Maïga, membre de la délégation ayant rencontré le Premier ministre dénonce catégoriquement le compte rendu fait sur le volet sécuritaire dans le cercle de Diré. “Je suis obligé d’apporter des corrections à ce compte rendu qui est loin d’être correct’’, dit-il avant de douter de la participation de celui qui a rédigé ce résumé. “Je ne pense pas que celui qui a rédigé ce résumé ait participé à la rencontre, car il n’a dit que le contraire sur le plan sécuritaire. J’ai été présent du début à la fin’’.
Selon lui, aucun village du cercle de Diré n’a été libéré. Au contraire, dit-il, le nombre de villages abandonnés par l’État a augmenté depuis deux ans maintenant. Diré est le seul cercle pratiquement qui n’a pas de base militaire’’, laisse-t-il entendre.
Selon lui, les ressortissants ont fait savoir au Premier ministre que Diré vit une insécurité jamais connue avant la transition. “Dans le cercle, c’est seulement à Diré ville que l’école fonctionne. Toutes les écoles ont été fermées. L’insécurité est grandissante à Diré et nous attendons la réaction de nos autorités pour que la population du cercle retrouve une vie normale’’, a-t-il ajouté, regrettant que les comptes rendus des rencontres au niveau d’une institution du pays ne soient pas fidèles.
Bourama KEITA