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Rencontre avec le nouveau président par intérim du PDES : « Sadou H. Diallo est un partenaire politique fiable et perspicace dont le départ s’accepte avec beaucoup d’amertume. … », a dit Djibril Tall

Dans un entretien qu’il nous a accordé, le nouveau président intérimaire du PDES après la démission de M. Sadou Harouna Diallo (lire l’analyse de Bokari Dicko), M. Djibril Tall, deuxième vice-président du PDES, déplore le départ de leur camarade pour qui, lui et ses camarades du CDN, vouent beaucoup de respect et de considérations.

Sadou Harouna Diallo vice president parti pdes ancien maire gao

En homme politique avisé, il parle de la vie du parti qui malgré les maigres moyens a su présenter 200 listes et a obtenu 180 conseillers, une moyenne qu’il apprécie à sa juste valeur. En tout cas, le nouveau président par intérim du PDES et ses camarades ont accepté avec amertume « puisqu’à l’impossible, nul n’est tenu », a-t-il dit. Et sur l’avenir du Mali malgré l’insécurité grandissante, un accord d’Alger agonisant, Djibril Tall est optimiste si tous les maliens et maliennes se donnent la main. Et il conclu ainsi : « le peuple uni, est capable de tout pour sortir notre pays de cette situation ». Lisez plutôt l’entretien réalisé par Bokari Dicko.

Au sortir des communales du 20 novembre dernier, comment se porte aujourd’hui, le parti PDES ?

Djibril Tall : Je vous remercie de m’accorder cette opportunité. E vous rassure que le parti se porte assez bien mais il faut faire une analyse scientifique, nous avons pu compétir dans 200 communes et avions obtenus 180 conseillers municipaux dont cinq maires et tenez-vous bien pour un niveau d’investissement des plus bas de l’histoire du parti. Le ration du nombre de conseillers est très acceptable puisque sur 200, nous avons obtenus 180 mais cependant, il faut que reconnaître la faiblesse du niveau d’encadrement a été la cause réelle de cette déconvenue du parti au cours de ces communales. Aussi, nous avons remarqué que certains de nos militants ont compéti sous le maillot d’autres partis. Au sortir de ces élections, des efforts seront déployés pour assurer un meilleur encadrement afin de rétablir une base plus solide pour faire face aux prochaines joutes électorales.

Le parti vient d’enregistrer le départ d’un grand cadre, Sadou Harouna Diallo. Quand pensez-vous ?

Dibril Tall : Je lui rends un hommage mérité pour tous les efforts qu’il a déployé pour la relance du parti durant son mandat de président par intérim. Nous avons vécu au courant de cette période ( de 2015 à 2017), la tenue des conférences régionales, la régularité des réunions du CDN (Comité Directeur National) et du Secrétariat Permanent et ses actions proactives pour l’atteinte des objectifs du parti. Après analyse de sa lettre de démission, le CDN a pris acte et a procédé à mon installation comme président intérimaire le lundi 06 février dernier.

Quel sentiment vous anime avec cette démission surprenante du président intérimaire Sadou Harouna Diallo ?

Djibril Tall : (Soupirs) Sadou H. Diallo est un partenaire politique fiable et perspicace dont le départ s’accepte avec beaucoup d’amertume. Je veux dire qu’à l’impossible nul n’est tenu. Pour autant, nous pensons que son attachement au Mali, qui s’inscrit dans la vision du PDES, un jour, nous allons nous retrouver pour bâtir un pays émergent.

Vos camarades du CDN ont jeté leur dévolu sur votre modeste personne. Quel sentiment vous anime ?

Djibril Tall: C’est avec beaucoup d’honneur et d’engagement que ‘ai accepté mon choix et je ferai tout ce qui est de ma possibilité pour conduire le parti à l’objectif d’emmener le PDES à la reconquête de Koulouba. En attendant, je m’emploie à faire l’état des lieux du parti et à assurer une bonne tenue du prochain congrès.

Avez-vous les moyens de votre politique ?

  1. Djibril Tall: Oui, nous avons les moyens moraux, l’engagement des hommes et femmes, militants et sympathisants du parti et surtout la conviction des idéaux qui ont soutenu la création de ce parti. Fort de tous ces moyens, je peux affirmer que les moyens existent pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

Quels sont vos rapports avec l’ex Président dont vous vous réclamez? Quant est-il de son retour au bercail ?

Djibril: Nous gardons les meilleurs rapports avec l’ex président ATT dont la vision et les principes de gestion de gouvernance sont la base de la création de ce parti. Quant à son retour, cela ne dépend que de lui-même qui saura apprécier la date et la forme étant entendu que les procédures au niveau de l’AN ont été vidées et il a été blanchi.

Le cercle des soutiens à l’ex président ATT s’agrandit avec la création du nouveau parti « MC-ATT »/ Quand pensez-vous ?

Dibril Tall : Je veux rappeler que les groupes sociaux et politiques qui ont accompagné ATT, il est ressorti plusieurs partis politiques notamment le PCR, le FCD, UMAM, PS Yélen-Koura et naturellement le PDES. La création de MC-ATT est un parti de plus dont nous laissons le jugement au temps qui est le seul à pouvoir nous édifier sur leurs objectifs des membres fondateurs et en temps opportun, les maliens saurons apprécier.

Depuis la signature de l’accord d’Alger censé ramener la paix et la quiétude au Mali, apparemment, les lignes n’arrivent pas à bouger. Que pensez-vous au PDES?Djibril Tall : Le PDES, en tant que membre de l’opposition républicaine a tout au long du processus donné son avis sur l’accord de paix. Il est évident qu’un tel accord ne peut avoir un succès probant si tous els maliens et maliennes participent au processus. Il est évident qu’à cette date, l’accord qui a fait l’objet d’observation de la part de l’opposition, trébuche et pourrait même remettre en cause l’existentielle du Mali, un indivisible. Cependant, le PDES aussi bien que l’opposition, sont engagés fortement à sauver ce pays qui est notre patrimoine commun.

Il avait été dit sur tous les toits qu’avec la signature de cet accord, le Mali retrouvera son intégrité, la paix et la quiétude. Malheureusement, l’insécurité a pris une propension très inquiétante, avec une armée qui continue à perdre des hommes et son corolaire de blessés et de matériels emportés. Comment expliquez-vous cela ?

Djibril Tall: Je vous avais parlé d’une consultation élargie à l’ensemble des maliens et des maliennes qui pour nous à l’opposition, pouvait la solution à toutes ces questions qui sont posées. Si l’accord était considérée comme insuffisante pour l’opposition au moment de sa signature, les cadres de concertations devraient permettre à toutes els couches sociales, professionnelles et politiques, de pouvoir définir des stratégies et les moyens pour arriver à l’objectif de la paix, de la sécurité et de l’intégrité territoriale. Ne dirons-nous pas chez nous : Une personne, une idée, plusieurs personnes, des idées ?

Donc les pertes continuelles au sein de l’armée auraient pu être circonscrites, si tous les maliens (y compris els militaires) avaient été  dans un débat qui pouvait aboutir à une solution idoine. En clair, on pouvait par ce dialogue inclusif éviter la guerre et les attaques armées sans cause.

Pourtant, le mandat de la MINUSMA a été renforcé, un accord de défense a été signé aux forceps par le régime, malgré tout cela, nous assistons à la multiplication, voir les harcèlements de nos forces de sécurité et de défense y compris des enlèvements et attaques (Boura et Karangasso-Koutiala par exemples) récents jusque dans le sud du pays.  Quelle appréciation faites-vous de cela?

Djibril Tall: Je voudrais tout d’abord condamner ces attaques lâches sans fondement et considère que les enlèvements sont les faits de banditisme est une des suites logiques de la persistance de l’insécurité. Quand au problème de l’accord de défense avec la France, en l’absence d’éléments d’appréciation, je me réserve de porter une appréciation puisqu’il devait être débattu à l’hémicycle.

Après tout, comment voyez-vous l’avenir du Mali ?

Djibril Tall : L’avenir, je le situe dans un appel au peuple malien qui debout, devrait faire du Mali, ce qu’il veut qu’il soit puisqu’il est le seul détenteur de l’orientation qu’il voudrait donner au pays, pour leur bien-être.

Propos recueillis par Bokari Dicko

 

Source: Mali Demain

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