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Remaniement : Des ministres à l’assaut de la famille présidentielle

Nous disons ministres, mais nous pensons à tous ces hauts cadres, qui semblent avoir jeté aux orties, les vertus d’un responsable. Excuser du trop, mais les ont-ils jamais nourries ? La dignité et la corruption ne s’achètent pas comme le gâteau de la vendeuse du coin. Elles ne s’acquièrent pas, en achetant des consciences. L’une est innée, l’autre se mérite…

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Même si elles sont infondées, les rumeurs persistent à propos d’un imminent remaniement ministériel. Et qui dit remaniement, prédit la chute de grosses têtes. Vu qu’en lieu, chacun se soucie plus des « six sous » que lui confère son poste, plutôt que des soucis de la République, c’est le « sauve-qui-peut » général ; chargés d’espoirs (oh combien vains et inutiles !), bardés d’intentions (aussi hypocrites que futiles), ces représentants de l’État montent à l’assaut de la famille présidentielle, envahissent les lieux, importunent ses illustres occupants (les pauvres !) au point de les priver de manger, de sommeil et de repos.

Aussi collants qu’arrivistes ils emportent, dans leurs baluchons des dons,  cadeaux, et présents de toutes natures : mallette bourrée de dollars, enveloppes garnies et scellées, tissus, fruits. Certains délèguent leur mère auprès de la Première dame, pour intercéder en leur faveur.

Déjà, les langues se délient sur les largesses du ministre Kassoum Dénon de l’Agriculture, à l’endroit du Secrétaire général adjoint de la présidence, Moustapha Ben Barka. Même chose pour Mahamane Baby qui est embourbé dans des dossiers de corruption, au niveau de l’APEJ. Mais, que diable, où va donc se nicher la dignité ?… Celui qui ne mangera, jamais, de ce pain –là, c’est bien le président IBK.

Et la première Dame est assez Ami (entendez, amie) pour séparer le bon grain de cette ivraie de courtisans aux abois. La gestion du pouvoir n’est pas chose aisée : on en voit de toutes les couleurs et saveurs, des plus douces aux plus fourbes aux plus âpres. Toute cette farandole endiablée et surexcitée les laisse indifférents.

Car les locataires de Sébénicoro connaissent ces hommes et savent, de quelle étoffe ils sont vêtus, de quel moule ils sont pétris. Est-ce pour cette raison que ces ministres, Directeurs généraux et Chefs de services perdent, ainsi, les pédales ? Il y a de quoi, surtout lorsqu’on sait… que l’autre sait ! Le plus suspicieux, c’est que bien de ces hauts cadres ne se sont jamais acquittés de la tâche pour laquelle ils ont été nommés.

Ils en sont, pourtant, capables : l’opinion en est convaincue ! Mais non, ils optent pour la voie défaitiste pour se maintenir à leur poste… vaille que vaille. Plus le nombre de ministres s’accroît, plus leur rendement décroît. Certains ministères seraient plus performants, s’ils étaient rattachés à d’autres. Ce qui serait, en outre, une considérable économie pour l’État. Ces départements, de l’avis des citoyens, sont superflus et sans raison d’être.

Certains ministères, sur lesquels beaucoup d’espoir était placé, ont abdiqué : ils sont devenus méconnaissables ! De leurs postes, ils ont fait des sinécures. Sans commune mesure avec la culture de l’excellence. Car l’exhibitionnisme et le folklore ont envahi le décor dans bien des départements. L’homme-cabot  est,  le plus souvent à la place de l’homme-pivot. Pendant que le premier s’encense en donnant le change, le second, lui, est aux oubliettes, traînant la savate. Pendant qu’on célèbre des festivals, des bandits se livrent, en plein jour, à des festivals de casse et de hold-up dans nos banques, sur nos routes et dans nos villages… Faut-il autre chose pour nous réveiller ?

Jean Pierre James

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