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Religion : Mohamed et l’Etat coranique suite et fin

Par la suite, Tou Aïmatou Ibn Oubérik, le grand et célèbre notable musulman, fut sanctionné et condamné selon la loi coranique au profit du juif non musulman qui fut innocenté.


Ce verdict atteste que l’Islam ne s’est jamais mis du côté des traîtres ou des injustes même s’ils sont des célébrités
A la suite de cet évènement, il se révéla qu’il y avait des hommes sincères et d’autres non sincères dans les rangs des musulmans qui profitaient de leur rang social et de leur notoriété pour induire les innocents en erreur et ce fut pour cela que le verset suivant fut révélé avec une mise en garde adressée à la société : « Quand Nous décrétons la perte d’une cité, Nous lâchons la bride à ses Riches qui se livrent à la perversion. Notre arrêt, déjà pris, se trouve, dès lors, justifié. Aussi, la saccageons-Nous de fond en comble. »
Sourate 17, Al-Isra, le voyage nocturne, V16
Dans ce verset, le mot ‘’Riche’’ est polysémique ; il concerne, à la fois, ceux qui agissent au nom de la religion et ceux qui parlent au nom de la société insincèrement, raison ayant motivé qu’il est dit dans le Coran : « En vérité, Allah ne guide pas la ruse des traîtres
Sourate 10, Yunus, Jonas, V 52
Ce fut, à partir de cela que les lois coraniques furent soigneusement étudiées avant leur application pour que les hors la loi qui n’agissent que pour leur propre intérêt n’induisent pas en erreur les autres au détriment de la société.
Au lendemain de la défaite subie par les coalisés, en l’an 627, le messager déclara, un jour, à Médine, aux musulmans ce qui suit : « Je me suis vu en songe, avec vous, dans l’enceinte de la Kaaba. Préparons-nous donc pour l’Oumra. »
Quand les mecquois apprirent la nouvelle ils sortirent à sa rencontre pour l’en empêcher et s’en suivirent, à Houdaybiya, d’âpres discussions à travers lesquelles la décision suivante fut prise par les deux parties à savoir, faire une trêve de dix ans et permettre au messager (psl) de faire l’Oumra l’année suivante.
Au moment de la rédaction du protocole d’accord, le messager (psl)ordonna à Ali d’entamer par « Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » mais le chef de la délégation mecquoise, Souhaïlou Ibn Amri s’y opposa catégoriquement et exigea qu’il fût écrit : « Par ton nom Seigneur. » Le messager (psl) demanda à Ali d’obéir. Par la suite, il lui dit d’écrire : « Cet accord est signé entre Mouhamed, le messager et Souhaïbou Ibn Amri. Encore une fois, ce dernier s’y opposa, répliquant : « Si nous avions accepté que tu es le messager d’Allah, nous ne nous serions pas opposés à ta venue. Ecris, plutôt, Mouhamed fils d’Abdallah. » Là, également, le messager (psl) recommanda à Ali de s’exécuter.
Présents, lors de ces faits désobligeants, de nombreux musulmans, étaient contrariés par une telle exigence vexante, surtout, Omar mais Aboubakr lui dit : « Fais gaffe Omar ! C’est le messager(psl) d’Allah (swt) qui a parlé. »

Dans cet accord de trêve, il y était dit que les alliés du messager (psl) (les Banous khouzâ ata) seront sous sa protection tandis que les alliés des mecquois (les Banous Bakrine Ibn Wahil) seront, aussi, sous leur protection.
Sur le chemin du retour, vers Médine, après la trêve, Allah (swt) révéla au messager (psl) le verset suivant : « En vérité, Nous t’avons accordé une victoire éclatante […] »
Sourate 48, Al-Fath, la victoire éclatante, V 1 Alors, les hypocrites avec leur guide Abdoullahi Ibn Oubèye qui étaient avec les musulmans, se mirent à murmurer :« Où est la victoire ? On nous avait promis l’Oumra et nous en avons été empêchés par les mécréants. »
Mais, en l’an 630, la providence était aux aguets, les Banous Bakrine Ibn Wahil qui étaient les alliés des mecquois allèrent, nuitamment, durant la trêve, attaquer les Banous Khouzâ ata, les alliés des musulmans et ils en furent aidés par de nombreux notables quraichs. Quelques rescapés vinrent en informer le messager (psl). Etant donné que le pacte de la trêve était violé donc rompu, le messager (psl) et les musulmans allèrent, de ce fait, libérer la ville sainte. Ainsi les idoles furent détruites et le drapeau de L’Islam fut hissé au-dessus de la Kaaba.
Par la suite, le messager (psl) s’adressa aux mecquois en ces termes : « Ô ! Peuple de quraich ! Allah (swt) a aboli les prédilections ancestrales qui reposent sur la féodalité et le paganisme.Les hommes sont issus d’Adam et Adam est créé de terre. »
Puis il ajouta : « A quoi vous attendez–vous de ma part ? »
Ils répondirent : « Le pardon ! Tu es un frère noble, fils d’un frère noble ! »
Il leur dit : « Partez ! Vous êtes affranchis ! »
Sur ce fait, l’indépendance de l’Islam fut proclamée suivie l’amnistie générale qui prouve que Mouhamed, le messager, (psl) n’est pas un conquérant.
Ainsi, la juridiction de l’état coranique fut instaurée et les règles d’équité exigeant la primauté de la loi furent établies.

Quand les habitants de Taïf et d’’autres tribus avoisinantes apprirent que la Kaaba avait été purifiée et leurs idoles démolies, ils décidèrent d’atta- quer les musulmans pour réhabiliter leur honneur bafoué. Le messager (psl) l’ayant appris, rassembla les musulmans qui allèrent à la rencontre des agresseurs. Ce jour-là, les musulmans étaient au nombre de 12.000(douze mille). Ce fut la bataille de Hunayn au cours de laquelle ils tombèrent dans une embuscade de l’ennemi qui les désorganisa complètement. Mais le messager d’Allah (swt) et quelques-uns de ses compagnons résistèrent. Et l’assistance providentielle aidant, ils eurent une victoire éclatante. Voici les versets coraniques qui décrivirent l’évènement : « Allah vous a déjà secourus à maints endroits. Et [rappelez-vous] le jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue, vous devint étroite, puis vous avez tourné le dos en fuyards. »
« Puis Allah fit descendre [Sa « Sakîna »] Sa quiétude sur Son Mes- sager et sur les croyants. Il fit descendre des troupes (Anges) que vous ne voyiez pas, et châtia ceux qui ont mécru. Telle est la rétribution des mécréants. »
Sourate 9, At-Tawba, le repentir, V 25 et 26

A la bataille de Badr, en l’an 624, les musulmans étaient au nombre de 313 (trois cent treize) ils furent victorieux grâce à la foi et furent félicités par Allah (swt). Par contre, à celle de Hunayn, en l’an 630, ils étaient 12000 (douze mille) mais, parmi eux, il y avait des non sincères qui n’étaient venus que pour les butins. Ainsi, en plein combat, ils fuirent et les musulmans ne furent sauvés que par la « Sakina » (la quiétude céleste). Donc, leur renfort fut un remède pire que le mal.
Après cette bataille, la messe était dite (tout était terminé) pour les arabes mais, à son retour à Médine, en l’an 630, le messager (psl) apprit encore que les byzantins (les chrétiens romains) se préparaient pour venir exterminer les musulmans et anéantir leur religion. Il alla à leur rencontre à Tabouk. Là, également, pris par une peur bleue, les agresseurs renoncèrent et fuirent. Alors, la bataille n’eut pas lieu.

La dernière cartouche des hypocrites fut l’édification d’une mosquée à proximité de celle de Kouba, érigée par le messager (psl) à qui ils demandèrent de venir l’inaugurer alors que leur intention était de semer la discorde et la division entre les musulmans mais Allah (swt) l’en empêcha en ces termes : « Ceux qui édifiaient une mosquée pour en faire [un mobile] de rivalité, d’impiété et de division entre les croyants, qui la préparent pour celui qui, auparavant, avait combattu Allah et Son Envoyé et jurent en disant : » Nous voulions que le bien ! » [Ceux-là], Allah atteste qu’ils mentent. »
Sourate 9, At-Tawba, le repentir, V107

A la suite de ce complot avorté, Abdallahi Boun Oubèye, le chef suprême des hypocrites, rendit l’âme et son fils aîné vint dire au messager d’Allah (swt) :« Mon père vient de décéder. Si tu ne pris pas sur lui personne ne le fera. »

Ce jour-là, Omar et Aboubakr étaient présents. Le premier, Omar, dit : « Non ! Il n’a jamais été sincère. » Quant au second, Aboubakr, il demanda au messager (psl) d’aller prier sur lui pour l’honneur de son fils aîné qui était un sincère musulman.

Le messager accepta et aussitôt, après la prière, le verset coranique suivant fut révélé : « Quand l’un d’eux (les hypocrites) vient de mourir, ne célèbre jamais de prière des morts sur sa dépouille et ne te recueille jamais sur sa tombe ! Ils ont renié Allah et Son Messager et ils sont morts tout en étant pervers. »
Sourate 9, At-Tawba, le repentir, V 84

Enfin, en l’an 632, il eut le pèlerinage d’adieu, dirigé par le messager (psl) et le verset suivant fut révélé : « […] Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. J’agrée l’Islam comme religion pour vous. […] »
Sourate 18, Al-Maidah, la table servie, V 3

Conclusion
En pleine bataille contre les quraichs, avant l’émigration, Allah (swt) avait révélé au messager (psl) ce qui suit : « Ton Seigneur t’accordera, certes, [Ses faveurs] et alors tu seras satisfait. » Sourate 93, Ad-Duha, le jour montant, V 5.

Et au lendemain de son émigration, en l’an 622, Allah (swt) s’adressa aux mecquois en ces termes : « Si vous ne lui portez secours, Allah l’a déjà secouru. »
Sourate 9, At-Tawba, le repentir, V 40

Aujourd’hui, nous sommes, en l’an 630, jour de la libération de la ville sainte et essayons de voir si les promesses, jadis, faîtes au messager (psl) ont été réalisées.
Premièrement, Abou Lahab, son oncle, qui l’attaqua, au début de l’Islam, pour la première fois, publiquement, et qui reçut la réponse coranique qui le foudroya : « Que périssent les deux mains d’Abu–Lahab et que lui-même périsse. »
Sourate 111, Al-Massad, les fibres, V 1

Il n’assista pas à la bataille de Badr, en l’an 624, mais quand il apprit qu’Outbata Boun Rabiata, le guide suprême des Quraichs, son frère Saïbatou, son fils Al-Walid, Abou Diakhline ainsi que Oumèyeyata Boun khalab et de nombreux dignitaires quraichs furent tués sur le champ de bataille, l’amertume l’anéantit au point qu’il s’enfermât dans sa chambre durant deux jours. Lorsque sa famille ouvrit la porte de la chambre elle le trouva, déjà, mort et en état de décomposition très avancée.

Deuxièmement, Abou Sofiane qui était devenu le guide des quraichs, après la mort de son beau-père, Outbatou Boun Rabiata, à Badr et qui dirigea toutes les batailles contre les musulmans jusqu’au jour de la libération de ville sainte ainsi que sa femme Hinde, fille de Outbatou Boun Rabiata qui, à la bataille d’Ouhoud, avait éventré l’oncle du prophète(psl). Tous deux, lorsque les idoles furent démolies, se convertirent à l’Islam en demandant pardon.

Troisièmement, Khalid Boun Walid, le grand cavalier mecquois qui avait permis aux quraichs de gagner la bataille d’Ouhoud, en l’an 625, se convertit à l’Islam, après le pacte d’Houdaybiya.

Quatrièmement, Ikrimatou fils d’Abou Diakh line qui était aussi un grand cavalier ayant tué beaucoup de musulmans, à Ouhoud, et Souhaïlou Boun Amri qui s’était opposé à l’inscription du mot « messager » dans le pacte d’Houdaybiya et d’autres notables mecquois vinrent de se prosterner devant le messager (psl) quand ce dernier proclama l’amnistie générale.

Cinquièmement, Safwânou Boun Oumèyeyata, le richissime mecquois qui, plusieurs fois, essaya t’attenter à la vie du messager(psl) par le biais de ses hommes de main, quand il eut la libération de la ville sainte il dit à sa famille : « Je vous laisse toute ma fortune et je préfère l’exil à la soumis- sion à Mouhamed. » Lorsque la nouvelle fut connue, un de ses cousins, Oumèyerou Ibn Wahab qui était un célèbre musulman en informa le messager (psl). Ce dernier lui dit : « Après l’amnistie qu’il ne craigne rien et pour le rassurer, remets-lui mon turban en guise de preuve. » Sur ce fait, le partant en exil rebroussa chemin et s’adressa au messager (psl)sans lui serrer la main, en ces termes : « Mon cousin prétend que je suis pardonné comme les autres. » Il lui répondit : « Oui ! » et il dit : « Donne-moi deux mois de réflexion. » Et le messager (psl)lui dit : « Je te donne quatre mois. » Finalement, sa réponse fut : « Dans ce cas, je vois que tu es un messager et non un conquérant. A partir d’aujourd’hui je suis musulman. »
Tous les musulmans, émigrés comme résidents, qui moururent pendant les batailles furent des martyrs de la béatitude. Quant aux vivants qui savourèrent la victoire avec le messager (psl) ils virent que les promesses coraniques qui disent qu’Allah (swt)est Maître l’autorité Absolue, Il donne l’autorité à qui Il veut et Il l’arrache à qui Il veut et Il donne la puissance à qui Il veut ; Il humilie qui Il veut […], étaient au rendez-vous avec le sens de l’histoire.
Par conséquent, les croyants ont gagné.
Quant aux mécréants, ils ont perdu raison ayant motivé qu’Allah (swt), en parlant d’eux, dit : « Nous avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière éparpillée. »
Sourate 25, Al-Furqane, le discernement, V 23

Alhamdoulillah Rabil Alamina
Cheikh Tahirou Doucouré
Professeur en sciences islamiques
Dakar
Août 2023
Zone B Villa 16 B

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