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Relance du projet de Taoussa : UNE DEMARCHE PARTICIPATIVE POUR UN PROJET INTEGRE

Un atelier d’information sur les impacts du projet et l’implication des communautés dans  la sécurisation des travaux, vient de se tenir à Gao

barrage hydraulique mali

Le projet de Taoussa est sans doute l’un des plus grands projets de développement jamais conçus dans notre pays. La salle de conférence flambant neuve  du gouvernorat de Gao a abrité un atelier d’information sur les impacts du projet et l’implication des communautés dans la sécurisation des travaux. La grande mobilisation des couches ciblées par  cet atelier en dit long sur les attentes des populations par rapport à ce projet de développement intégré.

L’atelier s’est ouvert samedi dernier sous la présidence du ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini Maïga. La rencontre  a regroupé les responsables administratifs, politiques et les représentants de toutes les forces vives qui composent la société civile des Régions de Tombouctou, Kidal, Gao, Taoudénit et Ménaka.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini Maïga, dira que le projet de Taoussa dans son ensemble exprime plusieurs préoccupations des populations : garantir la sécurité alimentaire, le bien-être social et une croissance économique soutenue ; assurer la restauration et la conservation des écosystèmes et la diversité biologique ;  enraciner l’esprit de partage, d’équité et de coexistence pacifique entre les différentes communautés ; instaurer une paix durable dans la zone d’intervention du projet fréquemment secouée par les remous sociaux de grande envergure.

Projet majeur pour les régions du Nord et du Mali tout entier, Taoussa s’inscrit dans une vision globale de développement rural intégré, axée sur la gestion des ressources naturelles du bassin du Niger.

L’objectif global est de contribuer au développement durable des Régions du Nord du Mali à la réduction de la pauvreté et la gestion environnementale. Le projet vise spécifiquement à  court terme, à rétablir l’autosuffisance alimentaire de la boucle du Niger à travers la relance et l’extension de la production agricole grâce à une grande maîtrise du niveau de crue du fleuve et des conditions d’inondation.

La réalisation permettra  d’assurer la continuité du transport entre Tombouctou et Gao par la jonction du bief fluvial Tombouctou -Taoussa avec la future route Taoussa-Gao.

A moyen terme, le projet vise à minimiser l’impact des déficits pluviométriques sur le régime du fleuve Niger,  à favoriser la restauration des écosystèmes, et  amorcer le développement économique régional à travers l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière. Sur le long terme,  le barrage va produire 118 GWh/an d’énergie hydroélectrique, soit 87% des 135 GWh de la demande totale d’énergie dans la zone du projet à l’horizon 2030.

La réalisation de ce véritable pole de développement coûtera 167,5 milliards de Fcfa dont environ 100 milliards à mobiliser auprès des bailleurs de fonds arabes et africains, et 39 milliards auprès de  la République populaire de Chine.  Le gouvernement du Mali contribuera au financement à hauteur de 40 milliards de Fcfa.

La  composante  barrage et ouvrages annexes comprend la construction d’une digue en enrochement de 1 km de long et de 18 m de hauteur maximum  sur fondation avec un noyau central étanche.

La centrale hydroélectrique est composée de cinq groupes de 5 MW chacun, soit une puissance installée de 25 MW. Le débit nominal unitaire d’un groupe est de 75 m3/s. A terme, la centrale pourra produire annuellement 118 GWh pour un débit total d’équipement de l’usine de 275 m3/s.

Une ligne électrique aérienne haute tension de 90 KV et de 120 km sera construite de Taoussa à la ville de Gao en passant par Bourem et une autre de 90 km est prévue de Taoussa à Bamba. A terme, la centrale pourra produire annuellement 118 GWh pour un débit total d’équipement de l’usine de 275 m3/s. Le projet affectera de façon considérable le milieu naturel et les populations de la zone par son réservoir de 3 milliards de m3. Dans la zone située en amont du barrage, 12 communes seront touchées par le réservoir du lac du barrage. La route d’accès au barrage a une longueur de 130 km de Gao à Taoussa en passant par Bourem.

Plus attendue, la composante  des aménagements agricoles prévoit des  réalisations hydro-agricoles sur 139 000 hectares dont 3500 hectares, avant la mise en eau du barrage, destinés à compenser les terres inondées par le lac de retenue du barrage.

Pour revenir à l’atelier proprement dit, il a débuté par une  présentation du projet dans toute sa dimension intégrée par le directeur de l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa (AAT), Oumar Touré.  Les participants ont aussi eu l’occasion d’échanger sur le contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation. L’exposé sur cet important document  a été fait par Moussa Doudou Haïdara, au nom du Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’Accord.

Après la cérémonie d’ouverture, deux groupes de travail ont été constitués. Le premier a traité le thème portant sur la cohésion sociale et le vivre ensemble. Le second groupe s’est penché sur le rôle des communautés dans le processus de paix et la sécurité des travaux d’aménagement.

En marge des travaux, le ministre Malick Alhousseyni s’est rendu, dimanche sur le site de Taoussa où il a pu échanger avec les populations à la base et des notabilités.

Les travaux de l’atelier d’information sur les impacts du projet d’aménagement de Taoussa et l’implication des communautés dans le processus de sécurisation des travaux ont pris fin hier.

Correspondance particulière
Alassane Maiga

Source : L’ Essor

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