Visiblement, la campagne 2023-2024 s’annonce encore très difficile après le déclassement du Mali, l’année dernière, comme premier producteur du coton en Afrique. Après Dioila, les cotonculteurs de Beleko ont rencontré le Front pour d’Emergence et le Renouveau du Mali (Fer-Mail), le dimanche 5 novembre 2023. Toutes les grandes problématiques du secteur étaient à l’ordre du jour.
Après Dioila le 24 Août dernier, une forte délégation de la branche Fer-Mali engagée pour la relance et le rayonnement de la culture du coton au Mali, « Fer-Mali-Coton » avec à sa tête Sory Ibrahima Traoré a répondu à l’appel des cotonculteurs de Beleko. L’objectif de cette rencontre n’était autre qu’échanges sur comment unir leurs efforts pour relever les défis de la culture du coton au Mali.
Il faut noter que lors de la mise en place de cette entité dénommée Fer-Mali-Coton, sept (07) grandes recommandations avaient été dégagées pour la relance de la culture du coton au Mali. Parmi ces recommandations figurent entre autres le changement de leadership à la tête de la compagnie Malienne pour le développement du textile (CMDT), la revue du prix du kg du coton (500f/kg), la fourniture des intrants agricoles aux paysans à temps, le contrôle du poids des intrants etc. Sans une prise en compte efficiente de ces problématiques, selon Fer-Mali Coton et ces partisans, la culture du coton aura toujours du mal à retrouver sa notoriété d’entant d’où les multiples initiatives pour booster le secteur.
Il faut noter que le Mali a dégringolé de sa place de premier producteur de coton en Afrique avec un record de production de plus de 760 000 tonnes au titre de la campagne 2021-2022 pour se retrouver à la troisième place avec 390 000 tonnes de production annuelle. Ce qui justifie d’ailleurs l’urgence et la nécessité de trouver des solutions appropriées à ce problème.
A l’époque la CMDT avait souligné plusieurs facteurs pour expliquer cette dégringolade, parmi lesquels l’embargo de la CEDEAO sur le Mali, l’invasion des champs de coton par des jassides, la non disponibilité des intrants à la période convenable etc.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS