Lors de sa conférence de presse, le weekend dernier, sur les grandes actions du gouvernement contre la vie chère, le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Mahmoud Ould Mohamed a profité pour aborder la question COMATEX sa. Il a rassuré que l’unité industrielle dont l’arrêt de production a impacté, en plus des centaines d’employés, toute l’économique de la région de Ségou, sera bientôt opérationnelle.
La Compagnie Malienne de Textile (Comatex Sa), dans la capitale des Balanzan sera très bientôt de nouveau opérationnelle. L’information a été donnée lors d’une conférence du ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, le vendredi 12 novembre 2021. Au cours de cette rencontre avec la presse sur les efforts du gouvernement de transition contre la vie chère, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a évoqué la fameuse question de la Comatex Sa qui fait remous depuis plusieurs mois dans la région de Ségou. Parallèlement aux autres secteurs, selon le ministre, beaucoup d’actions sont entrepris sur la Comatex SA, par le gouvernement de transition afin que cette unité industrielle symbole et socle de la quatrième administrative du Mali reprenne très vite ses activités. Pour cela, l’État malien s’est engagé à payer plus de 600 millions de franc CFA au titre d’arriérées de salaire des employés tout en apportant également un appui financier global de près de 4,600 milliards de franc CFA en guise de remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales.
Ce n’est pas tout, l’Etat, à travers le département de l’Industrie et du Commerce, a engagé aussi des discussions avec la société COVEC afin de reprendre ses actions. A noter que la COVEC est la principale actionnaire de la Comatex à 80% des actions. « Covec ayant 80% des actions de la Comatex actuellement fermée depuis plus d’un an, nous avons besoin, en tant que gouvernement, d’assumer notre responsabilité. Prendre les actions de la Covec et relancer les activités de la Comatex » a-t-il indiqué.
Outre ces appuis financiers, le département de l’Industrie et du Commerce vise d’entreprendre également d’autres actions d’envergures afin de non seulement améliorer la gouvernance de cette unité industrielle, mais aussi et surtout la permettre de maintenir son équilibre d’exploitation. Parmi ces actions figurent entre autres de la mise en place d’une administration provisoire chargée de reprendre les aspects sociaux et l’engagement de plusieurs démarches vers les investisseurs à la recherche d’un partenariat stratégique sur l’ouverture du capital de la société. « Si l’État s’engage à ce niveau financier et institutionnel, il va falloir s’entendre aussi à des résultats de performance » a-t-il indiqué ajoutant que « nous n’allons plus laisser, cette unité industrielle, ce patrimoine retombé dans le travers ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS