Adopté en conseil des ministres en novembre 2022, le Plan de relance de l’Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques à été approuvé par le Conseil national de transition, la semaine derrière, à la majorité absolue de ses membres présents. À la limite d’un arrêt définitif, l’UMPP, qui avait jadis fait la fierté du Mali, est confrontée à une série de difficultés liées à l’insuffisance et au vieillissement du personnel, à la vétusté des chaînes de production et au niveau élevé des dettes fournisseurs, fiscales et sociales.
Conséquence : depuis sa privatisation ratée sous ATT, l’unité va de mal en pire. Mais avec leur détermination à laisser leur empreinte sur le Mali, les autorités de la Transition ont décidé de sa relance et comptent s’y prendre avec une série d’actions, notamment la modernisation des chaînes de production par la création d’une nouvelle unité. Et si sa relance doit en principe améliorer l’offre des médicaments essentiels et réduire le coût des soins de santé, la question est de savoir si le Mali peut se permettre un tel luxe par ces temps de vaches maigres. Quoiqu’aucune estimation ne soit disponible quant aux incidences financières, on a pas besoin d’être un spécialiste pour se faire une idée du coût de relance. Et pour cause, avec des machines dépassées et vétustes, tout est à refaire à l’UMPP. En attendant de connaître la manne financière à mobiliser pour la réaliser d’un projet aussi ambitieux, d’aucuns se demandent s’il ne s’agit pas encore d’une nouvelle mission impossible pour la Transition après le fiasco du train et de la Comatex. Et dire que lesdits projets ont été présentés aux Maliens comme tenant d’une volonté personnelle du Col Assimi.
Amidou Keita
Source : Le Témoin