La semaine écoulée le pays a enregistré plusieurs attaques terroristes contre des populations civiles faisant de nombreuses victimes.
Un gendarme burkinabè a été tué, lundi, dans une attaque contre une équipe de l’armée sur l’axe Kaya-Dori dans le centre-nord du Burkina Faso, a annoncé le chef d’état-major général des armées, le colonel-major Célestin Simporé qui a précisé qu’au moins dix “terroristes” ont été neutralisés dans la riposte.
Le colonel-major Célestin Simporé a expliqué que lundi, un Escadron de sécurisation routière et d’intervention de la Gendarmerie nationale, une unité du Génie militaire et un groupe de volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont “vaillamment” riposté à une attaque contre leurs positions sur l’axe Kaya-Dori, à hauteur du pont de Naré dans le centre-nord.
“Les unités, qui ont très rapidement pris la mesure des assaillants, ont infligé de lourdes pertes à ces derniers, les obligeant à prendre la fuite”, a indiqué Simporé précisant que le bilan enregistré est d’”au moins une dizaine de terroristes abattus”.
De l’armement, des munitions et des moyens roulants en importante quantité ont également été récupérés, a-t-il ajouté, soulignant qu’”un gendarme a malheureusement perdu la vie au cours des combats”.
Deux autres gendarmes blessés ont été évacués et pris en charge, a-t-il dit, assurant que des opérations de sécurisation sont toujours en cours dans la zone.
Joints au téléphone par Anadolu, des témoins qui voyageaient sur l’axe Kaya-Dori ont confirmé cette attaque.
“Les assaillants étaient venus en grand nombre pour attaquer les militaires et les VDP. Mais ils ont été repoussés”, a expliqué un passager joint au téléphone par Anadolu sous le couvert d’anonymat.
Le chef d’état-major général des Armées a félicité les unités pour leur engagement et les encourage à maintenir la dynamique de victoire en cours.
Les Forces armées burkinabè ont également mené des opérations antiterroristes dans la journée de lundi, notamment dans les provinces du Bam, la Sissili, dans la zone de Ouahigouya, les Cascades, le Koulpélogo, a rappelé l’Agence d’Information du Burkina (AIB).
“Ces opérations se sont soldées par la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes et la récupération d’armes de combat”, a rapporté l’AIB citant l’armée.
A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante.
La semaine écoulée le pays a enregistré plusieurs attaques terroristes contre des populations civiles faisant de nombreuses victimes.
Dimanche, au moins une quinzaine de civils a été tuée dans une attaque terroriste contre la localité de Kompienga dans l’est du Burkina Faso près du Togo et du Bénin, selon des sources sécuritaires locales.
Le nombre de personnes déplacées à cause des attaques terroristes dans le pays est passé de 1,9 million, le 28 février 2023, à 2 millions de personnes à la date du 31 mars selon les derniers chiffres du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).
Le gouvernement burkinabè a décrété “l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde” afin de “donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions” engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.
Source : AA