Le ministère de la Culture et l’Union européenne (UE) ont signé, vendredi, un protocole pour le financement du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali pour un montant d’environ 325 millions de Fcfa.
La ministre de la culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, qui a présidé la cérémonie de signature, dans la salle de réunion de son département, a soutenu que l’enjeu de cette deuxième phase consiste à poursuivre et affiner les actions de réhabilitation du patrimoine dans l’objectif d’une gestion pérenne et un développement socio-économique au bénéfice des populations locales.
L’UE reste le principal partenaire financier de cette deuxième phase. Son ambassadeur au Mali, Ouvry Bart, a expliqué que les motivations et l’engagement de son institution s’articulent autour de quatre grands axes à savoir la sauvegarde, la valorisation, la promotion et la formation. Cette année, 50 jeunes seront formés en techniques de réhabilitation du patrimoine culturel en vue de pérenniser les actions.
Quant au représentant de l’UNESCO, Edmond Moukala, il a réaffirmé l’engagement de son institution pour la mise en oeuvre de cette deuxième phase. « L’engagement de l’UNESCO aux côtés du Mali reste intact », a dit M. Moukala. Selon lui, ce nouveau financement permettra à l’UNESCO de consolider les acquis et de renforcer ses actions de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel. Il a souligné les contraintes budgétaires qui ont ralenti le démarrage des travaux avant d’expliquer que ces actions ont été rendues possibles grâce à l’appui de l’UE, la coopération espagnole et le soutien logistique, sécuritaire et financiers de la Mission intégrée multidimensionnelle pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Ce protocole est la continuité de la première phase du programme de réhabilitation du patrimoine culturel malien, endommagé par la crise de 2012. Les destructions et les dégradations subies par les biens culturels, faute d’entretien régulier ou l’interdiction des pratiques et expressions culturelles des communautés par les groupes armés, en 2012, ont porté atteinte à la préservation et à l’intégrité de la riche culture malienne. Elles ont, aussi, déstabilisé le tissu social au point de remettre en cause les identités culturelles par la peur, l’humiliation, le traumatisme et le désespoir.
Suite à l’appel du gouvernement du Mali, l’UNESCO a mobilisé la communauté internationale en faveur de la reconstruction et de la réhabilitation des patrimoines endommagés du Mali. Cet appel a reçu un écho favorable auprès de certains partenaires techniques et financiers avec lesquels l’UNESCO a signé des accords de coopération. L’Union européenne (UE) fait partie de ces partenaires.
L’UE avait, en septembre 2016, octroyé un financement supplémentaire de 117,431 millions de Fcfa environ pour la reconstruction du monument Al Farouk.
Lors de son intervention, l’ambassadeur de l’UE au Mali, a, au nom de la communauté internationale, présenté ses condoléances pour le décès du ministre de l’Education nationale.
AS/MD
(AMAP)