Le Collectif des ingénieurs BAC+5 a tenu une conférence de presse, le samedi 25 septembre à la Maison des jeunes de Bamako, en vue de réclamer la régularisation de leur diplôme dont le dossier est dans le circuit administratif depuis des mois.
La conférence était animée par Toumani GOITA et Drissa TRAORE tous ingénieurs et membres du Collectif des ingénieurs BAC+5. Y étaient également présents plusieurs membres dudit Collectif.
L’objectif de la conférence de presse était d’interpeller les autorités nationales sur leur situation. En effet, selon les conférenciers, le Collectif dont ils sont membres est victime d’injustice suite à une mauvaise interprétation de la loi du 27 janvier 2004 portant création des diplômes de l’Université et des grandes écoles au Mali. Celle-ci, expliquent-ils, a décidé de ne plus reconnaître les diplômes (DEUG II de la Faculté des Sciences et Techniques et le DUTS) comme équivalant au DEA.
« Mais, le paradoxe était que les camarades des pays voisins comme le Burkina, le Niger et le Tchad avaient les mêmes diplômes homologués dans leurs pays respectifs comme des DEA tel qu’exigé par le CAMES dont le Mali est membre. Dès lors, les diplômes des grandes écoles sont appelés niveau BAC+5 », relèvent les conférenciers.
Et jusqu’en 2004, des membres du Collectif notaient avec amertume, désolation, un traitement différentiel de détenteurs de diplômes sortant de mêmes écoles. Cette situation a conduit à des requêtes devant la Cour suprême qui, en 2019, a reconnu les diplômes des grandes écoles comme des DEA.
À cet effet, conformément à la décision de justice, le ministère du Dialogue, du travail et de la fonction publique a autorisé la régulation des diplômés de BAC+5, tout en demandant aux fonctionnaires qui se trouvent dans cette situation de transmettre par voie hiérarchique les demandes de régularisation.
« Ce faisant, les uns et les autres ont constitué des dossiers de demande de régularisation. Et dès lors, c’est la croix et la bannière pour les ingénieurs de l’ENI et de l’IPR/IFRA. De février 2020 à nos jours, les dossiers de demande de régularisation sont dans les circuits administratifs sans succès », ont-ils déploré.
Au même moment, ils affirment que certains diplômés sont parvenus à obtenir la régulation de leur dossier. Pour eux, c’est un traitement à géométrie variable.
«Malheureusement tout le blocage se situe au niveau du Secrétariat général du Gouvernement et au cabinet du ministère du Travail et de la Fonction publique. Les comptes rendus sont disponibles », accusent-ils.
Par Sikou BAH
Source : Info-Matin