A l’ouverture vers 6H du matin ce dimanche 20 avril dernier de la mine de Kobadala, dans le cercle de Kangaba, les exploitants traditionnels d’or y ont découvert le corps sans vie d’un jeune homme, âgé environ de 35 ans. Le nouveau commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kangaba, Sidiki Dao, informé y a dépêché des hommes vers 9H30mn aux fins de constat.
Le défunt ne portait aucun document pouvant aider à son identification. Seul signe distinctif, il portait de manière ostentatoire, une chaîne au cou. Qui l’a tué ? Et pourquoi ? En attendant de trouver réponse à ces questions, le corps est acheminé à la morgue du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré(CHU) à Bamako et une enquête est ouverte.
Deux versions contradictoires circulent au sujet de cette découverte macabre. Selon l’une, il y a eu affrontements entre orpailleurs au cours desquels l’un des meneurs aurait trouvé la mort. Les affrontements entre orpailleurs ne sont pas nouveaux. De fraîche date, deux villages s’étaient violemment affrontés.
Le dossier pendant devant la Justice n’est pas encore vidé. Mais à en croire l’autre version, les voleurs et autres braqueurs auraient investi la mine, déguisés en orpailleurs ou en acheteurs. Pendant la journée, dit cette source, ils se promènent de placer en placer pour surveiller toutes les activités et les transactions. L’orpailleur qui gagne une grande quantité d’or et qui réalise une bonne affaire est suivi dans tous ses mouvements et localisé. Il en est de même de l’acheteur qui achète beaucoup d’or. La nuit, il est ciblé et braqué à son domicile. Le défunt appartiendrait à l’une de ces bandes car, selon la même source, c’est tard dans la nuit de samedi 19 avril qu’il aurait tenté de cambrioler un orpailleur qui avait gagné une grande quantité de pépites qu’il avait écoulée et empocher la somme.
Ce dernier aurait crié au voleur et aurait eu le soutien de ses voisins qui se sont joints à lui pour abattre le visiteur et jeter son corps loin dans la mine. L’enquête va sans doute faire la lumière.
