Reçu finalement à Koulouba, le Collectif pour la défense de la régionalisation de Fana a eu des promesses d’un développement futur de la localité. Koulouba s’engage à doter la zone de services sociaux de base et de réhabiliter la route Fana-Béléco-Ména.
Ville stratégique située à une centaine de kilomètres de Bamako, Fana affirme qu’elle a contribué à 92 % à l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita en 2013. Tout dernièrement un Collectif de cette localité a cherché en vain à rentrer en contact avec le président pour lui expliquer la souffrance des populations.
Le Collectif a fini par organiser une marche pacifique le 17 janvier 2018 au cours de laquelle il a protesté et réclamé sa régionalisation. Lors de cette marche une seconde revendication a vu le jour, il s’agit de la réhabilitation de la route Fana-Béléco-Ména avec la construction d’un pont à Sorokoro. Un projet vieux de plus de 17 ans qui bloque le développement de la zone.
Depuis quelques semaines des tractations ont commencé en vue de recevoir le Collectif. Selon nos informations, Koulouba a fini par lui ouvrir ses portes et c’est le directeur du cabinet de la présidence qui a reçu la délégation de Fana. Dans les échanges, Koulouba aurait renvoyé la revendication régionale aux calendes grecques. Néanmoins, la délégation a eu des promesses de construction des services sociaux de base et la réhabilitation de la route Fana-Béléco-Ména, capitale pour le développement de la localité.
Mais un membre de cette délégation reçue à Koulouba affirme que la population continue à douter dans la mesure où un calendrier précis n’a pas été donné. “Ils nous ont dit lors de cet entretien qu’ils vont construire des services sociaux de base dans nos communes, toute chose qui assoirait les bases d’un développement durable et pourrait même nous faire oublier cette histoire de région. Et quand à la route Fana-Béléco-Ména, ils nous ont assuré qu’une priorité sera donnée à sa construction”.
A en croire notre interlocuteur si le président ne fait rien en termes de réalisation de services sociaux de base et de réhabilitation de cette voie avant la fin de son mandat, sa côte de popularité en pâtira. “Il perdra son électorat de 2013 si jamais il venait à briguer un second mandat. Nous avons contribué à l’élire ici à Fana à hauteur de 92 % et nous voulons qu’il fasse quelque chose pour Fana”, a-t-il laissé entendre.
Zoumana Coulibaly
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali