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Région de Kayes : Vigilance accrue dans la utte contre le terrorisme

Une attaque a été perpétrée mardi 4 août contre le poste de contrôle de Sandaré dans le Cercle de Nioro. Cette attaque relance la problématique de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans la Région de Kayes qui partage une frontière commune avec des zones du Centre du pays où sévissent le djihadisme et le terrorisme.

 

Cette action nécessite l’intensification des efforts dans les domaines de l’équipement et de la formation afin de renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces armées et de sécurité et améliorer leurs conditions de vie et de travail.

La question de sécurité de la Région de Kayes avait été évoquée par le gouverneur, l’inspecteur général de police Mahamadou Zoumana Sidibé, lors de sa prise de contact avec les forces vives en 2019. Il est revenu sur cette préoccupation lors d’une conférence de presse tenue le 26 février dernier au gouvernorat.

À l’occasion, il a sollicité l’appui de la presse et des communicateurs pour accompagner l’administration et les FAMa (Forces armées du Mali) dans la lutte contre ce fléau qui sème la psychose dans nos villes et campagnes. «Faisons attention aux réseaux sociaux qui sont plus violents que les terroristes ! Nous avons instruit aux Forces armées du Mali de prendre toutes les dispositions pour contrecarrer le terrorisme, pour empêcher les terroristes de s’organiser dans la Région de Kayes. Des patrouilles sont en cours», avait déclaré l’inspecteur général de police Mahamadou Z. Sidibé, en faisant allusion à l’incident qui a eu lieu à Diéma en février dernier.

Lors de cette attaque contre le camp de gendarmerie, deux travailleurs d’une société de forage avaient trouvé la mort après le refus du chauffeur d’obéir aux forces de sécurité qui lui avaient demandé de s’arrêter. Malgré des tirs de sommation en l’air, les assaillants n’ont pas voulu obtempérer et ont poursuivi leur chemin. L’intervention énergique de nos forces a pu les mettre en déroute. Ils n’ont pas pu emporter leurs cadavres, comme d’habitude, selon le gouverneur. Une autre attaque meurtrière avait été menée par des terroristes contre le poste de péage de Diéma et contre des agents des eaux de forêts.

Pour revenir à la dernière attaque, il faut rappeler que le chef-lieu de la Commune de Sandaré, est situé à 140 kilomètres de Kayes sur la route nationale 1 (RN1). «Les gens doivent faire énormément attention. Ces bandits se cachent dans la brousse, surtout vers la frontière mauritanienne, avant de commettre leur forfait. Ils ne peuvent pas venir s’installer à Sandaré, de peur d’être démasqués par les habitants. Dans ce village, tout le monde se connaît.

Après leur forfait, ils peuvent quitter Diéma ou Sandaré pour regagner la localité mauritanienne de Tenaha, via Diongaga et Yélimané, sans qu’ils ne tombent dans les filets des Forces de sécurité», soutient T. S., un habitué de l’axe Kayes-Mauritanie qui a préféré garder l’anonymat. Les terroristes et autres bandits armés peuvent accéder à la région, en passant par Diabali qui n’est pas loin de Nioro du Sahel.

Les questions sanitaires figurent parmi les préoccupations des autorités, comme l’atteste la tenue régulière des rencontres tripartites regroupant des éléments des Forces armées et de sécurité du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie. L’idée de cette initiative séculaire procède de la volonté de nos États d’œuvrer main dans la main afin d’assurer la quiétude de nos populations respectives.

Le but étant de prévenir, sinon réduire, l’insécurité dans le secteur de la tri-jonction à travers la mutualisation des efforts dans la lutte contre les menaces transfrontalières, le terrorisme et la grande criminalité.
Les populations vivant à la lisière de nos frontières respectives et dans nos États sont systématiquement exposées aux soucis sécuritaires et aux aléas transfrontaliers et aspirent à vivre dans la paix et la sécurité.

On assiste à des attaques fréquentes à mains armées contre des personnes et leurs biens, notamment dans les zones aurifères. La partie sahélienne de la Région de Kayes est également menacée par les attaques terroristes. Dans certaines localités de la Région de Kayes, les populations sont exposées à des cas de vols d’animaux, de trafic de drogue et autres stupéfiants, ainsi qu’à des conflits inter communautaires.

Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes

Source : L’ESSOR

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