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Reformes politiques, institutionnelles et électorales: le Consortium des OSC tire la sonnette d’alarme

À la faveur d’une conférence de presse animée, ce mercredi 31 mars 2021, à la Maison de la presse, par le Consortium d’organisations de la société civile pour des Réformes profondes au Mali, son porte-parole, le Dr Ibrahim SANGHO, a invité le Gouvernement de Transition à publier un chronogramme précis pour la période dédiée aux réformes ainsi que celle dédiée aux élections. Ledit consortium est constitué de l’Observatoire pour la bonne gouvernance, de l’AJCAD-Mali, de Tuwindi, de Doniblog, de l’Association ÉLE, etc.

 

D’entrée de jeu, le conférencier a insisté sur le fait qu’à 12 mois de la fin de la Transition, aucun chronogramme n’existe pour identifier clairement la période dédiée aux réformes et celle consacrée aux élections. Ce qui constitue, à son avis, une préoccupation majeure.
Car, dit-il, sur les 8 missions assignées aux autorités de la Transitions, il y a trois qui sont jugées nécessaires. Il s’agit d’abord de la sécurité, de la conduite des réformes et de l’organisation des élections.
Pour permettre à la Transition d’organiser des élections crédibles, transparentes et inclusives, il est nécessaire, de l’avis du conférencier, d’engager des réformes institutionnelles et électorales, notamment : la relecture de la Constitution, de la loi électorale et de la loi organique de l’élection des députés.
Il a rappelé que l’article 2 de Charte de la Transition consacrait les 8 missions de la Transition: le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national; le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refonte du système éducatif; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives; l’organisation des élections générales et la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
De l’avis de du Dr Ibrahim SANGHO, l’organisation des élections, avec l’actuel cadre juridique, risque de nous conduire à une nouvelle impasse.
De ses explications, il ressort que l’architecture institutionnelle, qui a créé la crise postélectorale des élections législatives de 2020 ayant abouti au coup d’État du 18 août 2020, est remise en avant par les autorités de la transition.

Actuellement, a-t-il fait savoir, une impasse s’installe entre la volonté des autorités de la Transition et celle de la majorité de la classe politique et d’OSC qui continuent à réclamer l’Organe unique de gestion des élections (OGE).
C’est ainsi que la Primature a décidé, au cours de ce mois de mars 2021 (au tiers du parcours de la Transition), de la création d’un Comité stratégique, afin de définir le périmètre des réformes au regard du contexte et de la durée de la Transition. Ledit Comité se chargera de formuler des recommandations sur la base des réformes identifiées par le dialogue national inclusif, d’organiser des journées de concertations nationales et de promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles.
A ce niveau, il a déploré de fait l’avant-projet d’arrêt de création dudit Comité stratégique, qui ne prévoit pas une représentation de la Société civile.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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