Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile en collaboration avec le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) a organisé, le Mardi 22 décembre 2015, une journée de sensibilisation et d’appropriation du processus de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) à l’intention des membres du conseil économique, social et culturel. La cérémonie d’ouverture était présidée par le premier secrétaire du CESC, Maouloud Ben Kattra qui avait à ses côtés le président du Comité sectoriel de RSS, Inspecteur général de police Yacouba Diallo et le Coordinateur du processus de RSS, Ibrahima Diallo.
La crise a révélé l’impérieuse nécessité de procéder à une profonde réforme du secteur de la sécurité dans notre pays. A cet effet, les plus hautes autorités ont mutualisé pour mettre en place d’un groupe pluridisciplinaire de réflexion ayant reçu la mission entre autres, de mener des réflexions sur une réforme du secteur de la sécurité au Mali ; de proposer des documents à débattre et à valider lors d’une convention nationale qui sera organisée dans ce cadre. Cependant, il convient de noter que conformément au cadre d’orientation de l’Union Africaine sur la RSS, ainsi qu’aux autres instruments internationaux sur la question, tout processus de RSS doit être basé sur l’appropriation nationale, préalable à la responsabilité nationale et à l’engagement national. Il a pour finalité de dégager une vision nationale de la sécurité et de la RSS, partagée par toutes les parties prenantes. Selon le président du Comité sectoriel de RSS, Inspecteur général de police Yacouba Diallo, le CESC figure en bonne place parmi les institutions concernées au regard du rôle déterminant qui lui est dévolu en matière d’attentes des populations dont l’aspect sécuritaire. Pour lui, la RSS est désormais en marche dans notre pays. « Il nous revient de réunir les conditions de sa réussite, au rang desquelles l’appropriation et l’engagement des parties prenantes. Le conseil économique, social et culturel est indéniablement un véritable creuset de composantes de la société civile, du secteur socioprofessionnel, des collectivités locales et des maliens établis à l’extérieur. Une gamme aussi variée d’acteurs est source de richesse pour la dissémination de la réforme du secteur de la sécurité au niveau des différents segments de notre société. La présente initiative du ministère chargé de la Sécurité participe de ces considérations. Comprendre d’abord le concept de la sécurité, des acteurs du secteur de la sécurité et de la réforme de la sécurité me semble une condition préalable à la détermination de votre rôle et de vos responsabilités dans le processus en cours au Mali » a-t-il dit. Pour sa part, le premier secrétaire du CESC, Maouloud Ben Kattra a exhorté les participants à suivre attentivement les différentes présentations des experts en vue de mieux comprendre ce processus de Réforme du secteur de la sécurité.
Moussa Dagnoko
Source : Le Républicain