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Refondation: des Assises qui divisent

Dans son allocution à l’occasion du premier Conseil de Cabinet tenu le dimanche 13 juin 2021, le nouveau Premier Ministre a annoncé la tenue prochaine des «Assises Nationales de la Refondation «. Cette annonce a été diversement accueillie sur la toile. Pour les anti-assises, le timing de la transition ne permet pas d’aller à ces assises. Pire, ces derniers pensent que le DNI a balisé le terrain et que cette rencontre, en plus de la saignée des finances publiques, risque de nous diviser. Cette position est farouchement combattue par d’autres internautes qui jugent ces assises nécessaires dans la mesure où le DNI a été rejeté par une partie de la classe politique qui ne reconnait pas dans ses conclusions. D’où la nécessité de donner une nouvelle fois la parole aux Maliens pour qu’ils approfondissent les contours des priorités. C’est le sujet de votre Facebookan.

Cheick Sidi Diarra : CE QUE JE PENSE: des assises nationales de la refondation
Dans son allocution à l’occasion du premier Conseil de Cabinet tenu le dimanche 13 juin 2021, le nouveau Premier Ministre a annoncé la tenue prochaine des «Assises Nationales de la Refondation «
C’est surprenant de vouloir organiser des Assises Nationales de la Refondation en ce moment précis de notre démarche.
Comment peut-on même envisager organiser des assises nationales de la refondation qui feront exactement ce que le DNI a déjà réalisé en décembre 2019.
Organiser de nouvelles assises va nécessiter au moins 6 mois pour aller des communes au niveau national alors qu’il reste moins de 9 mois jusqu’à la fin de la transition.
Sans compter que les réformes institutionnelles réclamées à cor et à cri ne pourraient avoir lieu avant de connaitre les résultats d’éventuelles assises, car la finalité même de celles-ci est de faire le diagnostic des causes de la crise multidimensionnelle à laquelle notre pays est confronté et de convenir des réponses les plus adaptées pour une sortie définitive de la crise.
Un autre motif de doute concerne la mobilisation des ressources matérielles et humaines pour organiser ces assises, à un moment où notre demande fétiche est la réduction du train de vie de l’Etat!
Enfin, ultime élément, dans son allocution d’investiture, le colonel président a déclaré que la transition va procéder à une mise en œuvre judicieuse des conclusions du DNI. Que fait-on de cet engagement?
Je pense en effet qu’il serait plus judicieux de simplement mettre en œuvre les conclusions du DNI et d’apporter des mesures correctives, le cas échéant.
J’ai écrit ceci et je l’offre comme contribution au débat.

Ibrahim Nienta : je crois que les deux vont se compléter avec les résultats des travaux de Daba Diawara.
Le DNI, je crois n’a pas analysé les causes sous-jacentes et profondes de la crise multidimensionnelle que connaît notre pays. Les différentes recommandations faites découlent surtout des facteurs immédiats.
La question par exemple d’un modèle socio-économique, d’une politique de bonne gouvernance que j’ai tant défendue lors de ce DNI, n’a jamais été abordée.
Pour moi, la refondation doit aller au-delà, en analysant de façon séquentielle et sectorielle les facteurs profonds ayant conduit notre pays dans cette crise.
La corruption, la mauvaise gouvernance, le manque de transparence des élections, l’effondrement de l’Etat et des valeurs, etc. sont dus surtout à un manque de modèle qui accentue les inégalités, la pauvreté.
Je vois donc ces assises sur la refondation (qui doivent être participatives, consultatives, inclusives sur une période raisonnable, min 5 mois puis qu’il faut partir du niveau communal, remonter au niveau des régions et une synthèse nationale à Bamako) plus focalisées sur un bilan commun national de notre pays.

Koly Bagga : tout le monde est unanime sur le DNI, mais tant qu’on ne va pas saigner la caisse pour des assises inutiles qui ne feront pas avancer. Des pertes de temps pour des choses dont les conclusions sont déjà connues. Ça va être la même résolution que le DNI.
Mais chacun veut montrer que j’ai initié quelque chose pour aller se taper la poitrine devant les écrans. Les maux du pays-là sont connus, ils ne vont rien inventer qu’on ne sait pas ou qui n’a pas été dit, discuté, malheureusement pour le pays.

Source: Info-Matin 

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