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Référendum Constitutionnel: la Plateforme « oui an son na » appelle à un sursaut national

À l’appel de la Plateforme “OUI AN SON NA”, ils étaient très nombreux les Maliens (jeunes, femmes et vieux) à prendre d’assaut, hier mercredi, la grande salle de spectacles du Palais des sports de Bamako, sis à ACI 2000, pour son grand meeting qui avait pour objectif d’informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels et supposés du projet de révision constitutionnelle.

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Le grand meeting, placé sous l’égide d’Ismaël DIALLO, président de la Plateforme “OUI AN SON NA”, s’est déroulé en présence de plusieurs responsables et membres de la Plateforme, notamment Yacouba DIAKITE, Mahamadou N’DIAYE, son porte-parole.
On y notait également la présence d’une forte délégation de la Coordination nationale des associations de griots du Mali, conduite par Ben Chérif DIABATE ; et des rappeurs.
Comme veut la tradition, l’honneur est revenu aux gardiens de la parole, les griots ou Niamakala d’ouvrir le bal des interventions de cette rencontre. Ainsi, Ben Chérif DIABATE, dans son mot de bienvenue, a remercié les initiateurs de ce grand meeting pour les avoir invités à cette rencontre dont l’objectif est la paix, l’unité et la cohésion sociale au Mali.
À sa suite, le président de la Plateforme, Ismaël DIALLO, s’est réjoui de la très forte mobilisation des Maliens de tout âge pour une cause noble.
Quant au porte-parole de la Plateforme, Mahamadou N’DIAYE, il a fait observer une minute de silence, en hommage à toutes celles et tous ceux qui sont tombés sur-le-champ de l’honneur et de la dignité pour le grand Mali, depuis le début de la crise.
Ce meeting, a-t-il expliqué, s’inscrit dans le cadre du lancement de la Plateforme OUI AN SON NA qui se propose d’informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels et supposés du contenu du projet de révision constitutionnelle.
En effet, soutient M N’DIAYE, les jeunes de la PLATEFORME OUI AN SON NA ont pris le temps de suivre les débats, d’écouter les intervenants de tous les bords, de lire le document, de le confronter le nouveau projet à la constitution du 25 février 1992 et au projet de révision constitutionnelle de 2011.
Par ailleurs, ils ont suivi et analysé les griefs faits à ce projet par les partisans de la “Plateforme ANTE A BANA”. Et ils sont arrivés au constat suivant :
“Ils dénoncent l’inopportunité de la révision constitutionnelle par la violation de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 relatif à la violation de l’intégrité territoriale. Ils taxent le président de la République de concentrer tous les pouvoirs entre ses mains par le fait qu’il nomme le président de la Cour constitutionnelle ; nomme le président de la Cour suprême ; nomme et démet le Premier ministre ; peut réviser la Constitution à travers seulement le Congrès (Assemblée nationale et Sénat) ; veut créer un SÉNAT budgétivore”.
En réalité, rétorque le porte-parole de la Plateforme OUI AN SON NA, toutes ces dispositions figuraient dans le projet de révision constitutionnelle du 2 août 2011, voté par tous les partis politiques à l’époque, membres de la Plateforme “ANTE A BANA”.
Alors, pourquoi cela pose-t-il problème aujourd’hui ? Pourquoi étaient-ils prêts d’aller aux élections couplées “présidentielle et référendum” d’avril 2012 alors que Aguelhok et Tessalit étaient tombés, s’est-il interrogé ?
Pour M. N’DIAYE, à y voir de près, ce n’est pas tant le projet de révision constitutionnelle en l’état qui gêne les partisans de la Plate-forme ANTE A BANA », « mais l’homme IBK, sinon comment comprendre que ceux et celles qui s’agitent aujourd’hui l’ont voulu et voté sous les anciens régimes ? C’est en cela que nous disons qu’il y a anguille sous roche ! »
En tout état de cause, soutient le porte-parole de la Plateforme, après ce constat, ils (jeunes leaders) sont arrivés à la conclusion que les querelles relèvent plus de la politique politicienne que l’intérêt général.
« C’est pourquoi nous jeunes membres de la Plateforme OUI EN SON NA, conscients de la situation actuelle que vit le peuple malien ; soucieux de préserver la paix, l’unité et la cohésion sociale ; sachant que nous sommes les premiers concernés par cette révision et qu’elle sera une avancée pour adapter notre Constitution aux réalités nouvelles réalités du moment, demandons expressément au Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, de continuer les réformes engagées, en l’occurrence le Projet de révision constitutionnelle, qui va permettre à notre pays de retrouver définitivement sa place dans le concert des nations », a martelé M N’DIAYE.
Après ce lancement officiel, soutiennent ses responsables, la Plateforme OUI AN SON NA va aller à la rencontre de toutes les forces vives de la nation pour engager des actions de communication, de sensibilisation, d’information de proximité pour expliquer davantage la pertinence de ce projet de révision constitutionnelle.
Ces responsables ont profité de l’occasion pour lancer un appel à toute la classe politique (mouvance présidentielle, partis politiques de l’opposition), associations, mouvements syndicaux, diasporas à les rejoindre au sein de la PLATEFORME OUI AN SON NA.
« Ne nous laissons pas désabuser, ne nous laissons pas instrumentaliser, ne nous laissons pas diviser. Le Mali a plus que jamais besoin de ses filles et de ses fils, c’est ensemble unis, solidaires que nous pouvons relever tous les défis », ont appelé les responsables de cette Plateforme, qui s’inspirent de la citation de Lamartine : « Marchez ! L’humanité ne vit d’une seule idée, elle éteint chaque soir celle qui l’a guidé et en rallume une autre à l’éternel flambeau du soir ». C’est en cela que la Plateforme OUI AN SON NA lance un appel solennel au rassemblement, à l’unité nationale, au respect de nos engagements derrière le Président IBK et son gouvernement.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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