La convocation du Collège électoral a débuté le 2 juin dernier. Ainsi, tout citoyen, muni de sa pièce d’identité en bonne due forme, pourra prendre part au scrutin de référendum du 18 juin 2023. Et si tout se passe bien, comme le souhaitent les Autorités de la Transition, la ligne droite pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, pourra être entamée. Déjà, le Mali vit au rythme du référendum.
D’énormes efforts ont été consentis par l’équipe gouvernementale afin de sensibiliser les populations sur les enjeux de la révision constitutionnelle. Dans ce cadre, plusieurs missions gouvernementales sillonnent l’intérieur du pays et certains pays à l’extérieur en vue d’expliquer la nouvelle Constitution.
En marge de cette campagne des Autorités, plusieurs partis politiques, associations et organisations de la société civile ont, déjà, donné le ton pour inviter les Maliens à se rendre aux urnes pour un « OUI » massif. Ainsi, le samedi, 27 mai 2023 à Fana, les 23 Maires de l’ensemble des partis politiques de cette localité, après une réunion, ont décidé de voter « OUI ».
Autre appel lancé pour le « OUI » : Il est venu de l’Adema. En effet, ce parti, dans un communiqué, a invité ses militants à prendre part à la consultation référendaire. Et pour cause : « L’Adema se retrouve dans la nouvelle constitution et demande à ses militants de voter « OUI » au référendum constitutionnel du 18 juin ».
Une autre grande formation politique, l’URD a également invité ses militants à voter «OUI» au scrutin référendaire.
A cet effet, les responsables du parti ont tenu, le samedi 20 mai 2023, un atelier d’appropriation du projet de nouvelle Constitution par les cadres du parti. Objectif ? Appeler leurs militants et militantes à voter « OUI ».
- Iba N’Diaye a déclaré : « A l’URD, nous devons reconnaître avec satisfaction, fierté et humilité, la prise en compte dans ce projet de nombreuses de nos propositions issues de l’atelier de Sélingué des 18 et 19 novembre 2018 ».
Dans un communiqué, daté du 2 juin 2023, et signé de son président Oumar I Touré, l’Alliance pour la République (APR), a décidé d’inviter ses militants et sympathisants à voter « OUI ». Le communiqué diffusé, à cet effet, précise que « l’APR prendra une part active à la campagne référendaire pour l’adoption de la nouvelle Constitution ». Précision apportée par le parti : « l’APR a apporté sa contribution à la phase de rédaction du projet par nombreuses propositions portant les aspirations profondes et légitimes du peuple malien ainsi que le besoin de Refondation de notre vie publique dont la Constitution est l’outil central ».
Autre adhésion au projet de constitution ? C’est celle venant de la Cds-Mogotiguiya. Le président de cette formation politique, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, a invité les cadres et militants de son parti à voter pour un « OUI » massif au cours du prochain scrutin référendaire. Ainsi, la Cds-Mogotiguiya a organisé une Conférence régionale des cadres pour mieux s’approprier le contenu de la nouvelle Constitution.
Ce n’est pas tout ! Le 21 mai 2023, la Plateforme des organisations de la société civile a organisé un grand meeting à Bamako. Objectif : soutenir le projet de référendum constitutionnel. Cet événement a rassemblé plus d’une centaine d’associations.
Le président de la Plateforme, Massoudou Cissé, a profité de l’occasion pour appeler les Maliens à se mobiliser en faveur du référendum constitutionnel. Selon lui, le nouveau projet Constitution reflète les valeurs nationales et il a été créé dans l’optique d’un Mali prospère.
D’autres formations politiques, associations et groupement de la société civile ont également soutenu le nouveau projet de constitution, et appelé à voter par un « OUI » pour faire sortir le pays de la crise multidimensionnelle. Dans le lot, l’on retient, le MPR, l’ADP-Maliba, la Convergence, le Cnid, Yerewolo Debout sur les remparts, le Mouvement Mali espoir (MME)…
Il faut préciser que la campagne a débuté le 2 juin à 00 h et s’arrêtera le 16 juin 2023 à minuit. Cette date marquera théoriquement le début d’une période de débats, d’échanges et d’argumentaires visant à convaincre les électeurs de voter en faveur ou contre le projet de la nouvelle constitution soumis à un référendum à la date du 18 juin 2023. Les électeurs auront le choix entre un bulletin blanc pour le « OUI » et rouge pour le « NON ».
M Sylla