Il est rare de trouver des jeunes qui choisissent de rester en marge des festivités de fin d’année. Beaucoup misent sur toutes les stratégies possibles pour prendre part à ces journées festives, y compris ceux évoluant dans le secteur informel. Quant aux salariés, leur revenu mensuel est souvent investi dans des dépenses liées à ces célébrations : achat de vêtements, cotisations entre amis, sorties au restaurant, concerts, etc.
Des jeunes rencontrés dans la capitale témoignent que le mois de janvier risque d’être particulièrement difficile à traverser. L’un d’eux, rencontré à Médina Coura, confie : « J’ai énormément dépensé le 31 décembre. Il ne me reste plus rien, surtout avec ces cinq vendredis ce mois-ci ! » ajoute-t-il.
Certains jeunes, cependant, ont su mieux gérer leur budget. À Hamdalaye ACI, un jeune homme déclare : « Je n’ai pas pu célébrer, à cause de mes contraintes financières. Ce que j’ai, je préfère le garder pour une autre occasion. »
Pour un autre jeune de Lafiabougou, les festivités sont une question de timing : « Il faut essayer de préserver judicieusement ce que tu possèdes, et savoir quand il est nécessaire de faire des sacrifices » ajoute-t-il.
Des conseils pour une gestion financière plus saine
Les sociologues conseillent de dépenser avec modération et de ne pas céder à la pression sociale. Yida Diallo, sociologue, souligne que si 10 000 francs peuvent réellement te rendre heureux pendant les fêtes de fin d’année, pourquoi dépenser 40 000 ou 60 000 ? Il insiste sur l’importance de limiter ses dépenses et de comprendre qu’il est préférable de vivre pour soi-même tout en faisant plaisir aux autres.
En attendant, certains jeunes sont déjà à court d’argent. Pour eux, le mois de janvier risque d’être le plus long de l’année 2025.
Source: Studio Tamani