Premier discours au Congrès. C’était un rendez-vous attendu : pour la première fois, mercredi, le président américain Joe Biden s’est exprimé devant le Congrès, à la veille du 100e jour de sa présidence. Pour cet événement rituel, il était entouré par Kamala Harris, sa vice-présidence et Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, toutes deux bien visibles pour les caméras.
Une image historique. Cette mise en scène était symbolique puisque c’était la première fois dans l’Histoire des Etats-Unis que deux femmes prenaient place derrière le président. “Il était temps !”, s’est alors exclamé Joe Biden sous des applaudissements nourris, juste avant d’entamer son discours qui a duré un peu plus d’une heure.
Créer “des millions d’emplois”. Devant un public restreint pour cause de pandémie, le locataire de la Maison Blanche a présenté ses mesures destinées à combattre les inégalités, dans un pays durement touché par la pandémie de Covid-19 mais qui voit aussi le bout du tunnel grâce à l’avancement de la campagne de vaccination. Souhaitant défendre la classe moyenne, Joe Biden a fait l’éloge d’un plan d’investissement massif qui doit permettre de créer “des millions d’emplois”. “Je sais que certains d’entre vous se demandent si ces emplois sont pour vous. Vous vous sentez abandonnés et oubliés dans une économie qui change rapidement”, a déclaré Joe Biden, faisant légèrement référence à son prédécesseur qui se présentait comme le défenseur des “oubliés”. “Près de 90% des emplois dans les infrastructures (prévus dans son plan présenté le mois dernier) ne nécessitent pas de diplômes universitaires”, a souligné Joe Biden.
Virage à gauche. Fustigé par les républicains, ce plan comporte 1.000 milliards d’investissements, notamment dans l’éducation et comprend 800 milliards de réduction d’impôts pour la classe moyenne. Comment le financer ? Par des hausses d’impôts, répond le président. “Il est temps que les entreprises américaines et que les 1% d’Américains les plus riches commencent à payer leur juste part”, a indiqué Joe Biden. Cela suppose donc de revenir sur les baisses d’impôts des plus riches introduites par Donald Trump pendant son mandat.
Réformer un pays en crise. Le président américain se veut ainsi réformateur, conscient qu’il dirige un “pays en crise”, sur le plan sanitaire, économique et social. Joe Biden est ainsi revenu sur l’attaque du Capitole, le 6 janvier, lancée par des partisans de Donald Trump, “la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession”, selon lui. Malgré le contexte peu reluisant, Joe Biden a toutefois lancé un message d’espoir aux Américains. “Après 100 jours, je peux le dire au pays : l’Amérique va de nouveau de l’avant”, a-t-il déclaré.
“Je n’ai jamais été aussi confiant et optimiste pour l’Amérique”. Alors que plus de 96 millions de personnes, soit près de 30% de la population, sont considérées comme totalement vaccinées contre le Covid-19, Joe Biden s’est félicité de la progression de la campagne de vaccination aux Etats-Unis, “l’un des plus grands succès logistiques” de l’histoire du pays, selon lui. Preuve de ce succès : les autorités sanitaires américaines ont annoncé mardi que la population pouvait se passer du port du masque en extérieur, sauf au milieu d’une foule.
Joe Biden s’était en effet donné pour objectif, en arrivant à la présidence, d’atteindre les 100 millions d’injections en 100 jours. “Nous en sommes à 220 millions d’injections. Près d’un Américain sur deux a reçu sa première dose”, s’est-il félicité. Un bilan qui a poussé le 46e président de l’Histoire des Etats-Unis à conclure son discours de façon positive. “Je n’ai jamais été aussi confiant et optimiste pour l’Amérique”, a-t-il lancé.
Source: Lejdd.fr