Au Mali, selon les données de l’EDSM-VI, les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile restent élevés. Ils sont dans l’ordre de 325 pour 1000 naissances vivantes, 33 pour 1000 nouveau-nés et 54 pour 1000 nouveau-nés. En vue d’accélérer cette réduction, le Mali a développé des stratégies parmi lesquelles on peut citer la caravane de sensibilisation de l’association «Tous et Chacun» qui sillonnera au moins trois régions en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé (OMS).
«Il n’est secret pour personne que le taux de mortalité maternelle d’un pays constitue un baromètre pour apprécier le niveau d’évolution de l’étude de la population», précise le Dr Keita N’TJI, Médecin à la Direction générale de la santé et de l‘hygiène publique.
C’était à la faveur du lancement, ce mardi 26 octobre 2021, de la 5e édition de la caravane «Tous pour Chacun» de l’organisation mondiale de la santé (OMS). D’où une caravane médiatique, d’information et de prévention pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile dont le thème est «continuum des soins dans le contexte de la pandémie du covid-19 pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile».
L’association «Tous et Chacun» est l’initiative d’une dizaine de structures de bonne volonté s’étant engagées à ider le ministère de la santé dans ses efforts pour l’atteinte des ODD. L’objectif de l’association est de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle. C’est dans cette optique que l’association «Tous et chacun» organise chaque année une caravane de sensibilisation, d’informations des populations en partenariat avec l’OMS.
Selon Korotoume Kontao, Président de la dite Association, la caravane va sillonner par tout où il y a des rassemblements pour faire passer le message. Il s’agit de l’importance de la consultation prénatale, de l’importance de l’allaitement maternelle et de la planification familiale, de la prévention contre le paludisme et du lavage de la main au savon.
«Il est inadmissible qu’au 21e siècle, une femme en grossesse ne se fasse pas consulter», déplore Jean Baptiste, le représentant de l’OMS au Mali, avant d’ajouter qu’il est également «inadmissible qu’une femme en grossesse n’aille pas dans les structures sanitaires pour recevoir les soins nécessaires et indispensables pour sa grossesse ; il est inadmissible qu’une femme malienne décède en donnant la vie».
Ainsi, à la faveur de cette caravane, l’Association mènera des activités dans trois régions. Il s’agit de la région de Koulikoro dans le district sanitaire de Ouéléssebougou ; la région de Sikasso dans le district sanitaire de Sikasso et la région de Ségou dans les districts sanitaires de Markala et de Ségou.
Les activités à entreprendre sont les causeries éducatives dans les différents CSCOM et des émissions radios sur le thème de la mortalité maternelle.
Des conférences sur la covid-19 et la grossesse sont également prévues.
Kossa Maiga
Source: Canard déchainé