L’Alliance contre la pauvreté au Mali (AP/Mali) organise depuis hier au Centre Aoua Kéita, un atelier de formation des associations de jeunes, de femmes sur la formulation et le suivi-évaluation des projets réducteurs de pauvreté au Mali.
L’atelier qui s’achève aujourd’hui vise à outiller les associations de femmes et de jeunes, pour une plus grande participation à la formulation et au suivi-évaluation des projets réducteurs de pauvreté aux niveaux local, régional et national.
Spécifiquement, il s’agit d’initier les 25 participants, venus de Koulikoro, Mopti, Tombouctou et du district de Bamako, à prendre part aux débats favorisant la reddition de comptes par les pouvoirs publics sur les politiques soulevées à l’échelle locale, régionale et nationale ; développer les compétences des participants dans la maîtrise de l’outil de gestion axée sur les résultats (Gar) ; les former à l’évaluation participative.
En outre, il est question d’initier les participants sur les principaux concepts et outils de l’évaluation des actions ou des politiques publiques ; et enfin faire appréhender par les participants les défis de l’accès à l’information et les opportunités pour la participation de la société civile au processus et revue des politiques et projets de développement aux niveaux local, régional et national.
A l’ouverture des travaux, la secrétaire administrative d’AP/Mali, Mme Touré Aïchatou Moussa a expliqué que l’atelier rentre dans le cadre du volet renforcement des capacités de son projet dénommé « Projet d’appui au suivi citoyen de réduction de la pauvreté au Mali », financé par l’ambassade du Royaume du Danemark au Mali.
En tout cas, à l’Alliance contre la pauvreté au Mali on se dit non seulement conscient de la nécessité d’œuvrer pour relever les défis, mais aussi convaincu que l’implication et la participation des citoyens à l’élaboration des politiques publiques d’une commune sont importantes pour déterminer le niveau de transparence, de démocratie et de participation des élus envers les citoyens ; la connaissance du processus budgétaire par les citoyens est un facteur d’adhésion et de participation à la mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles qui concernent les secteurs sociaux de base comme la santé, l’éducation et l’hydraulique.
Aussi AP/Mali est convaincue que le processus de la décentralisation administrative et politique est une opportunité pour les organisations communautaires de s’impliquer dans l’élaboration, le suivi des politiques locaux pour la satisfaction de leurs besoins vitaux et de pouvoir participer au débat politiques et budgétaires pour influencer le processus de prise de décision par les élus locaux.
De même, AP/Mali estime que l’instauration d’une meilleure gouvernance sociale, économique et financière exige impérativement de mener une lutte plus efficace contre la corruption et la délinquance financière et de procéder à une plus grande communication en direction des populations.
A. D.
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau