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Recrudescence de l’insécurité « Quelque chose d’organisé pour porter un coup sérieux aux résultats engrangés dans le domaine de la sécurité », dixit Racine Thiam

La 10ième édition de Rendez-vous avec Koulouba a été essentiellement consacrée à la recrudescence de l’insécurité dans le pays en ces derniers mois. Loin d’un aveu d’impuissance, la reconnaissance de cette recrudescence par Racine Thiam « est quelque chose d’organisé pour porter un coup sérieux aux résultats engrangés en ces derniers mois dans le domaine sécuritaire ».

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 C’était le mercredi 9 novembre dernier à la Maison de la Presse. Le Directeur de la Communication de la Présidence de la République, Racine Thiam, a centré le 10ième rendez-vous sur l’actualité de ce mois, dominée par la question sécuritaire.

«Nous reconnaissons qu’il y a recrudescence de l’insécurité dans le pays ces derniers mois, nous reconnaissons les difficultés actuelles que le pays traverse par rapport à l’insécurité », a-t-il certes admis.

Mais, ce constat, selon Racine Thiam, donne « l’impression que c’est quelque chose d’organisé pour porter un coup sérieux aux résultats que nous avons engrangés en ces dernier mois dans le domaine de sécurité ».

Le Directeur de la Communication de la présidence de la République a fait savoir que beaucoup d’efforts ont été faits et continuent d’être faits pour que la sécurité règne partout sur l’étendue du territoire.

Il s’agit bien du déploiement de l’Armée sur l’ensemble du territoire, principalement le centre du pays pour y faire face à un certain nombre d’adversaires qui essaient de porter des coups, et l’accalmie qui s’installe petit à petit au Nord avec la présence de l’Etat à travers le Gouverneur à Kidal.

Des amalgames à éviter

Selon Racine Thiam, le théâtre des opérations se déplace et les ennemis du Mali attaquent là où on s’y attend le moins.

Cette guerre asymétrique est difficile à mener, a affirmé Racine Thiam, qui a ajouté que même les pays les plus puissants de la planète n’y arrivent pas.

A l’en croire, la recrudescence de l’insécurité « n’est pas la défaillance du gouvernement ou des services de la sécurité », lesquelles ont déjoué énormément d’attaques.

«Mais la capacité réactive de l’armée a permis de reprendre les localités, d’en être présente pour assurer la sécurité des populations. Nous leur faisons confiance», a-t-il rassuré.

Aux dires de Racine Thiam, les adversaires du Mali ont changé, car il ne s’agit plus des frères ex-séparatistes dans la mesure où aucune attaque n’a été perpétrée par ceux-ci depuis la signature de l’Accord pour la Paix.

« Ces attaques n’ont pas de rapport avec le conflit du Nord », a indiqué Thiam. Qui a fait comprendre que le MOC et les autorités intérimaires qui se mettent en place, et les élections communales en cours, sont des voies pour parachever le processus de paix et mettre fin à cette situation d’insécurité.

« Les ennemis n’ont pas de moyens plus que notre armée, aucune localité n’est laissée entre les mains de l’ennemi», a élucidé le Directeur de la Communication de la Présidence. Il peut s’attaquer à certains endroits, faire des pièges ou des missions clandestines, et se retire. Certes. « Il n’attaque plus de façon frontale l’armée ».

Les bonnes nouvelles

« Le Mali reste au centre de l’espace diplomatique », s’est réjoui Racine Thiam. La preuve est selon lui, la kyrielle des visites effectuées par les personnalités de haut niveau au pays les mois derniers.

Le vice-président indien, la chancelière allemande Angela Merkel et autres étaient à Bamako pour réaffirmer leur soutien et accompagnement au Mali dans tous les secteurs.

Comme impact de ce ballet diplomatique, le conférencier est clair : « Nous sommes toujours dans l’attente de cette manne promise. Mais le Mali compte d’abord sur ses ressources propres ».

La rentrée scolaire effective à Kidal dont la cérémonie était présidée par le Gouverneur de la Région sous le drapeau malien, en présence des enseignants maliens, excepté quelques difficultés techniques, est un signal fort du « retour de l’Administration et de l’Armée de manière progressive».

Autre bonne nouvelle, a indiqué le Conférencier, c’est que le Mali est classé 1er pays réformateur de l’UEMOA dans le cadre de l’assainissement du climat des Affaires, eu égard au rapport du « Dooing Business », devant la Côte d’Ivoire et autres. « C’est le fruit d’un travail colossal abattu par le président de la République depuis 3 ans déjà », a justifié Racine Thiam.

Une élection pour légitimer les conseillers

Répondant aux préoccupations des hommes de presse, Racine Thiam dira que les élections communales auront lieu là où c’est possible et que des mesures de rechanges, notamment les autorités intérimaires, sont déjà prévues pour des localités où lesdites élections ne seront pas effectives.

« Nous sommes convaincus qu’il ne peut pas avoir les élections partout. Mais le paradoxe est aussi qu’il faut savoir que des listes sont constituées dans toutes les régions, y compris Kidal », a expliqué le conférencier. Lequel a renchéri : « Ce n’est pas non plus un souhait pour nous d’organiser les élections sans le retour des réfugiés. L’élection est un approfondissement de démocratie. Il s’agit de renforcer la légitimité des conseillers par le vote des citoyens».

Grève des médecins et crise à la FEMAFOOT suivies de près par IBK

Parlant de la grève des médecins et de la crise de la FEMAFOOT, le conférencier a dit que le Président de la République et le gouvernement suivent de près les dossiers. Alors, explique-t-il, «le gouvernement est négociation pour satisfaire les médecins, à en croire Racine Thiam, le dossier de la crise de football a déjà fait l’objet d’une communication écrite au Conseil des Ministres ».

L’opposition est libre de porter plainte

Quant à une préoccupation relative à la promulgation de la nouvelle loi électorale par le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, que les partis d’opposition décrient et attaquent à la CEDEAO, le Directeur de la Cellule de Communication de la Présidence dira : « Nous restons légalistes, nous acceptons les critiques ».

Cyril ADOHOUNSource: L’Observatoire

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