La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a exprimé hier à travers un communiqué sa préoccupation face aux violences persistantes perpétrées contre les populations civiles (assassinats, enlèvements, tortures, destructions de villages ou de hameaux entiers etc.) au centre et au nord du pays avec de forts relents communautaires.
Face à ces crimes odieux et inadmissibles, la CNDH condamne avec la dernière énergie les attaques contre les populations civiles et invite le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Dans le même communiqué, la CNDH engage les autorités judiciaires compétentes à faire entreprendre des enquêtes impartiales, crédibles, transparentes et incisives en vue de poursuivre et juger toute personne impliquée dans ces crimes. Elle sollicite également l’implication de la Minusma dans la protection des populations civiles conformément à son mandat tel qu’il résulte de la Résolution 2423 (2018) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 8298ème séance, le 28 juin 2018 notamment, l’aliéna (d) du paragraphe 38 qui charge la Minusma « d’assurer, sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes, la protection des civils menacés de violences physiques (…) » en prenant« des mesures actives et robustes pour protéger les civils, y compris en effectuant des patrouilles énergiques et efficaces dans les zones où les civils sont en danger, et atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire (…) ».
La CNDH exhorte l’ensemble des forces armées présentes sur le terrain à s’abstenir de toute attaque contre les populations civiles tout en protégeant celles-ci contre de telles agressions.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Cette réaction fait suite au massacre de tribus à Ménaka il y a de cela quelques jours par des bandits armés non identifiés.
Source: L’Indicateur du Renouveau