Les juridictions en charge de l’affaire dite des bérets rouges disparus le 30 avril 2012 ont rejeté le 26 janvier 2018 la demande de mise en liberté conditionnelle introduite par les avocats de Sanogo et ses seize co-accusés, à l’exception de deux d’entre eux qui ont été relâchés ou ont vu leur contrôle judiciaire s’assouplir. Le procès se fait toujours attendre.
Quelle est l’évolution du dossier dit des bérets rouges disparus le 30 avril 2012 ? C’est la question que se pose encore l’opinion publique nationale. En effet, depuis le renvoi du procès à Sikasso, le dossier n’a pas connu d’évolution significative. Seuls les généraux Ibrahim Dahirou Dembélé et Yamoussa Camara, tous les deux proches d’Amadou Haya Sanogo mais aussi ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants, aux moments des faits, ont été mis en liberté conditionnelle “pour raisons de santé “, selon la chambre d’accusation.
L’autre prévenu, le général de division Ibrahima Dahirou Dembélé, chef d’état-major général des armées en 2012, était quant à lui sous contrôle judiciaire depuis trois ans. La justice a décidé de surseoir à cette mesure. Il est entièrement libre de ses mouvements. A la différence des autres prévenus, tous deux ne sont poursuivis que pour leur complicité présumée. Les charges qui pèsent sur Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés relèvent de l’enlèvement de personne et l’assassinat.
Malgré l’appel de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) au gouvernement pour que “toutes les mesures soient prises” pour que les deux hommes comparaissent lors du procès, aucune précision n’est toujours faite sur l’affaire. Un procès qui se fait attendre. Il a été reporté sine die depuis plus de deux ans maintenant.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau