Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Samaké Assétou Founè Migan a procédé, le samedi 8 Avril 2017, au lancement du Fonds compétitif pour la recherche, et l’innovation technologique (FCRIT) au Centre national de la lutte contre la maladie (CNAM). La cérémonie de lancement du projet qui vise à booster la science, la technologie et l’innovation dans notre pays a eu lieu en présence du directeur du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Pr. Abdoulaye Dabo, du directeur du CNAM, Pr. Samba Sow et de nombreux enseignants chercheurs.
Rappelons que le Fonds compétitif pour la recherche, et l’innovation technologique (FCRIT) a été créé par la Loi N°2011 – 062 du 25 novembre 2011 en tant que CAS (Compte d’affectation spéciale) dont l’avantage est la souplesse et la sécurité de ses procédures qui sont compatibles avec les contraintes de programmation et de gestion des protocoles de recherche. Cependant, il convient de noter que cette innovation permet d’éviter un gel des fonds non décaissés et leur report sur un exercice budgétaire suivant le décret N°2012 – 161 / P – RM du 12 mars 2012 fixant son organisation et ses modalités de gestion. Dans son discours, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Samaké Assétou Founè Migan a, tout d’abord, rappelé que la recherche scientifique rencontre des difficultés certaines au Mali notamment la faiblesse du niveau de financement de la recherche à l’échelle nationale ; la faible articulation de la recherche avec les priorités nationales de développement ; la faible collaboration entre les établissements en charge de la recherche ; la faible capacité des structures de coordination à appuyer les institutions de recherche, l’insuffisance et la faible valorisation de la production scientifique. A cet effet, dira-t-elle, le FCRIT a été mis en place pour financer les activités de recherche répondant aux besoins prioritaires de développement du pays, entre autres, le développement de projets basés sur le partenariat entre les universités, les grandes écoles, les instituts de recherche et le secteur productif ; le développement de projet par les assistants / attachés de recherche, inscrits en thèses, afin de mener des travaux de recherche devant correspondre à leur formation ; la valorisation et la vulgarisation des résultats des recherches et les travaux des inventeurs isolés. A l’en croire, le FCRIT est alimenté par une subvention budgétaire fixée à 0, 2% des recettes fiscales. Selon elle, le FCRIT comprend trois principaux organes qui sont : le comité de pilotage, le secrétariat technique et la commission scientifique. « Le FCRIT devrait contribuer à asseoir une véritable culture de la promotion de la recherche et de l’innovation dans notre pays. Il pourrait en outre inciter le secteur privé à investir dans la recherche nationale. Ce fonds, nous l’avons voulu compétitif, à travers des appels à projets, pour créer une saine émulation entre les enseignants, les chercheurs, les inventeurs d’une part, et d’autre part, pour retenir les projets de recherche les plus pertinents et les plus prometteurs pour le développement de notre pays», a-t- elle conclu.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain
